Parkinson: la piste des cellules souches
pourrait être concluante
L’Express
22
Février 2012
France
Des
chercheurs japonais sont parvenus à
réduire les symptômes
liés à Parkinson sur des
singes atteints de la maladie.
La recherche sur Parkinson avance. Des
singes souffrant de la maladie ont fait
des progrès notables après
l'implantation de cellules souches
humaines dans leur cerveau, ont
expliqué ce mercredi des chercheurs
japonais.
Quatre singes dont les membres bougeaient
spasmodiquement -un symptôme courant
du syndrome de Parkinson- et qui peinaient
à contrôler leur corps ont
montré des signes
d'amélioration trois mois
après l'opération, a
précisé Jun Takahashi,
professeur à l'Université de
Kyoto. Six mois après la
transplantation, les quatre primates
testés étaient de nouveau
capables de marcher dans leur cage, a-t-il
ajouté.
Jun Takahashi a précisé
qu'au moment de l'implantation, 35% des
cellules souches étaient des
neurones de type dopamine, et qu'environ
un dixième d'entre elles
étaient encore vivantes un an
après. Afin d'améliorer
l'efficacité du traitement, il
voudrait faire passer ce taux de survie
à 70%. Il espère pouvoir
mener cette expérience sur des
humains dès 2015. "Nous devons
auparavant augmenter le nombre de neurones
de type dopamine à implanter, afin
de réduire le risque de tumeur"
post-opératoire, a-t-il
expliqué.
Des
cellules souches reprogrammables
Lors de cette expérience sur les
singes, Jun Takahashi et son équipe
ont utilisé des cellules souches
embryonnaires. Mais en cas
d'expérience médicale les
chercheurs pensent utiliser des cellules
souches créées par
l'implantation de quatre types de
gènes dans des cellules de peau
humaine pour les reprogrammer. Ces
cellules souches ainsi
générées reviennent
quasiment au stade embryonnaire (non
différencié).
L'utilisation de cellules souches
embryonnaires, jugée très
prometteuse par nombre de scientifiques,
se heurte quant à elle à des
oppositions. Des groupes religieux jugent
notamment non éthique la culture de
ces cellules, soulignant qu'elle implique
la destruction d'un embryon. Au Japon,
rien n'interdit toutefois l'utilisation de
ces cellules pour la recherche
scientifique.
La maladie de Parkinson est l'une des
principales maladies
neuro-dégénératives,
après la maladie d'Alzheimer. C'est
aussi l'une des causes les plus
fréquentes de handicap moteur,
après les accidents vasculaires
cérébraux.
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