Ménopause : Un traitement sans danger
?
Par Mélanie
Gomez, Europe 1
25 Janvier
2012
Monde
Une
étude britannique remet en cause
les risques de cancer du sein
pointés il y a quelques
années.
Il
y a dix ans, près de deux millions
de femmes françaises prenaient un
traitement hormonal substitutif contre les
symptômes liés à la
ménopause. Mais des études
publiées en 2002-2003 avaient
conclu que cette thérapie doublait
les risques de développer un cancer
du sein. Et désormais, elles ne
sont plus que 700.000 à prendre le
traitement dans l’Hexagone. Or, plusieurs
études britanniques relayées
mardi par la presse d’outre-Manche
remettent en cause les résultats
publiés à l’époque.
"Pour
l’instant, aucune preuve"
Selon
l’autorité sanitaire du
Royaume-Uni, le National Health service
(NHS), les études étaient en
fait truffées d’erreurs
méthodologiques. Par exemple, les
femmes qui avaient participé au
dispositif n’avaient pas été
dépistées avant d’y
être intégrées. Elles
pouvaient donc déjà avoir
développé un cancer du sein
sans le savoir.
Aussi
David Elia, gynécologue à
Paris, encourage ses patientes à
prendre des médicaments
spécifiques. "En tant que
médecin, je voudrais penser aux
femmes ménopausées qui
souffrent en silence. J’aimerai leur dire
que l’adoption d’un traitement de
ménopause est capable en l’espace
de quinze jours de les remettre d’aplomb
et de les remettre dans la vie de tous les
jours", déclare le médecin.
"Et que les raisons qui les
empêchent d’adopter ce traitement
aujourd’hui n’ont aucun fondement. On
verra les études futures, mais pour
l’instant, ils n’ont trouvé aucune
preuve."
"Ce
n’est plus vivable au quotidien"
C’est
donc un nouvel espoir pour les femmes qui
souffrent au quotidien de symptômes
difficilement supportables. "C’est les
bouffée de chaleur, l’envie
fréquente d’uriner, qui est de pire
en pire, c’est l’agressivité, c’est
la mauvaise humeur, c’est la fatigue. J’ai
des problèmes
d’ostéoporose",
énumère pour Europe 1
Corinne, 49 ans, qui a toujours
refusé de prendre un quelconque
traitement hormonal. "C’est un tout, qui
n’est plus vivable au quotidien. Ce n’est
plus possible", assure-t-elle.
Beaucoup,
comme Corinne, ont renoncé au
traitement, et vont donc être
difficiles à convaincre. Selon
David Elia, depuis une dizaine
d'années, 75% des femmes
ménopausées refusent de
prendre un traitement hormonal.
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