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La santé des
Français s'améliore, mais des points noirs et de fortes inégalités
persistent. Le Haut Comité de la santé publique (HCSP) dresse ce constat
dans le troisième rapport, La Santé en France 2002, rendu public
vendredi 1er février. Parmi les motifs de satisfaction, le haut
comité souligne "des progrès considérables en termes de santé".
Il note la réduction de la mortalité infantile. Déjà diminuée de
moitié entre 1970 et 1990, elle a de nouveau été divisée par deux
entre 1990 et 1997. De même la mortalité cardio-vasculaire des
45-74 ans a régressé de 15 % entre 1990 et 1997. L'espérance
de vie à la naissance atteint 78 ans. Une personne ayant eu 75 ans
en 2000 peut espérer vivre en moyenne encore dix ans, s'il s'agit
d'un homme, et treize ans si c'est une femme. En revanche,
le HCSP parle d'un "paradoxe français" puisque nos dépenses
publiques de santé sont parmi les plus élevées du monde. Il énumère
les sujets d'inquiétude : "progression rapide" du
surpoids et de l'obésité des enfants de 7 à 9 ans, qui touche
à cet âge 14 % des garçons et 18 % des filles ; morts
violentes (accidents de la route et suicides), responsables pour les 15-44 ans
d'un décès sur deux chez les hommes et d'un décès sur trois chez les
femmes. Chez les 45-74 ans, la mortalité prématurée (avant 60 ans)
reste importante, en particulier du fait des cancers, dont 60 %
surviennent dans cette classe d'âge. Chez les les 75 ans et plus, la
maladie d'Alzheimer et les démences touchent 660 000 personnes
et, en l'absence de progrès dans la prévention,ce chiffre pourrait s'élever
à 800 000 (dont 550 000 maladies d'Alzheimer) en
2010. Au chapitre
des inégalités sociales, le rapport recoupe largement le travail effectué
par l'Inserm (Le Monde du 13 septembre 1990), avec par exemple le
fait qu'à 35 ans, l'espérance de vie d'un ouvrier est inférieure de 6,5 années
à celle d'une cadre. Toutefois, les données datent pour la plupart des
années 1997-1998 et ne prennent pas en compte les effets des
politiques menées depuis. En France, comme ailleurs, les dépenses de
santé continuent de croître plus vite que la richesse nationale et le
HCSP suggère fortement d'étendre au-delà du cadre annuel l'estimation
des besoins comme l'adaptation du financement et de l'offre de soins. Proposant une
analyse critique de notre système de santé, le HCSP donne acte des "efforts
indiscutables pour faire émerger une politique de santé basée sur des
priorités de santé", mais souligne la prise en compte inégale
des déterminants de santé, des "modalités d'organisation et de
fonctionnement compliquées et pas toujours en phase avec la situation épidémiologique".
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