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France - Une épidémie de grippe relance la
polémique sur le système de santé
AFP
December 1, 2003
Samedi, les hôpitaux de la région parisienne ont été contraints de
mettre en place des mesures d'urgence pour faire face à cet afflux de
malades, principalement des enfants souffrant de grippe, bronchiolite ou
gastro-entérite. Dans ces hôpitaux, l'attente dépassait parfois
plusieurs heures en dépit des mesures prises pour faire face à ces trois
épidémies simultanées.
Cinq hôpitaux parisiens ont déclenché un «plan blanc», déjà utilisé
pendant la canicule, qui permet de rappeler les personnels en vacances et
de repousser certaines interventions pour libérer des lits pour les cas
urgents ou graves.
Les autorités se sont toutefois efforcées d'apaiser les craintes d'une
nouvelle catastrophe sanitaire en soulignant que les urgences des hôpitaux
faisaient face à l'afflux de malades, sans panique.
Le directeur de la Santé auprès du ministère du même nom, William Dab,
a également affirmé que «le phénomène n'avait rien à voir avec celui
de la canicule» de l'été dernier. Selon lui, il s'agissait d'«une épidémie
silencieuse, alors que là, nous avons une épidémie de type classique».
Le ministre français de la Santé, Jean-François Mattei, a toutefois
reconnu un «engorgement de certains services d'urgence» en région
parisienne.
Manque de moyens
Cette situation a aussitôt relancé la polémique sur les
dysfonctionnements du système de santé français, les uns mettant
l'accent sur le manque de moyens dans des hôpitaux au bord de la rupture,
les autres affirmant que la médecine libérale assurait insuffisamment
son rôle de garde, particulièrement les week-ends.
«Quand on voit des enfants et leurs parents qui attendent
des heures à l'hôpital alors qu'ils auraient pu être rapidement soignés
par un généraliste, on se pose des questions sur la permanence des soins
en ville», souligne ainsi François Aubart, président de la Coordination
médicale hospitalière, principal syndicat de médecins hospitaliers.
La
question du manque de moyens dans les hôpitaux a de nouveau été posée,
notamment par les médecins urgentistes. Pour Patrick Pelloux, président
de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers, l'épidémie de
grippe et bronchiolite est «annuelle et connue», mais elle rencontre «l'état
chronique de crise dans les hôpitaux et de manque de moyens». Pour ce
responsable urgentiste -- le premier à avoir parlé d'une «véritable hécatombe»
parmi les personnes âgées durant la canicule -- «les leçons du drame
de cet été n'ont pas été retenues».
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