|
Vande Lanotte met en garde les syndicats
Par Bernard
Demoulin, in La Libre Belgique
Belgique
31
octobre 2005
Le nouveau président du sp.a, parti politique belge flamand Johan Vande Lanotte reproche au syndicat socialiste (FGTB-ABVV) et au partenaire libéral de la majorité fédérale de diffuser des informations erronées sur le contenu du pacte de solidarité entre les générations.
Syndicalistes et VLD ont tout intérêt à faire croire que selon le pacte, on ne pourrait plus prendre sa pension qu'à 60 ans, a-t-il déclaré lundi dans une entrevue publiée par l'hebdomadaire flamand Humo.
Le président du sp.a estime qu'il ne faut pas ramener le contenu du pacte à la prolongation de l'âge de la pension. Il contient d'autres chapitres importants, concernant l'emploi des jeunes, la liaison des allocations au bien-être, le financement de la sécurité sociale, etc...
En résumé, pour l'ancien vice-premier ministre, il ne convient donc pas de dire simplement que l'âge de la pension est porté à 60 ans. «Verhofstadt aurait mieux fait de se taire (...). Sans doute une forfanterie libérale », dit-il, qualifiant encore VLD et FGTB-ABVV d'alliés objectifs parce qu'ils ont tout deux intérêt à présenter les choses comme si la prépension ne serait dorénavant possible qu'à partir de 60 ans.
Le même hebdomadaire Humo publie par ailleurs une entrevue du leader syndical ABVV Xavier Verboven, qui reproche, lui, aux socialistes flamands d'avoir choisi la cause de la «classe moyenne », imaginant que c'est dans cette couche de la population que se trouvent leurs électeurs. M. Vande Lanotte répond à cela que son parti est ouvert à tout le monde et que c'est plutôt le syndicat qui ne défend qu'un groupe de citoyens: ceux qui sont âgés de 50 à 60 ans et ont encore une carrière. Et d'accuser le syndicat de ne pas réaliser qu'il va initier une guerre entre générations s'il continue à rejeter le pacte.
Le président du sp.a met aussi en garde le syndicat contre de nouvelles actions, du type «grève du vendredi », menées à l'époque contre le plan d'économies d'un gouvernement dont faisaient partie les socialistes. A quoi cela a-t-il mené? interroge M. Vande Lanotte, répondant dans la foulée: «Le gouvernement est alors tombé et une majorité de droite est arrivée au pouvoir, qui a aussitôt mis en route une opération de démantèlement social ». «Nous sommes encore aujourd'hui en train de redresser certaines choses que les partis de droite avaient alors imposées », dit encore le président du sp.a.
|
|