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France 11
Octobre 2006
Et
le ministère de préciser que le « dispositif retenu fait suite aux
propositions de Messieurs Yves Censi, Daniel Garrigue et Marc Le Fur, députés
auxquels Dominique Bussereau, ministre de l'Agriculture et de la Pêche,
avait confié la mission d'analyser les mesures permettant d'améliorer
les petites retraites agricoles ». Deux
améliorations importantes dès 2007 : -
la durée minimale d'activité agricole permettant l'accès aux
revalorisations sera abaissée de 32 ans et demi aujourd'hui à 22 ans et
demi, ce qui ouvre l'accès aux revalorisations à 150.000 retraités ; -
l'instauration d'une décote constante par année de carrière manquante
se substituant à la décote actuelle de 15% les deux premières années
et 10% les années suivantes : le taux de cette décote sera de 5,5% par
année manquante ; cette mesure concerne l'ensemble des retraités dont la
durée d'activité agricole est comprise entre 37 ans et demi et 27 ans et
demi, soit 300.000 personnes. Ces
deux mesures entreront en vigueur dès le 1er janvier 2007 pour un coût
de 162 millions d'euros par an. .../... Ensuite,
en 2008 le taux de décote par année manquante sera abaissé de 5,5% à
4% pour un coût supplémentaire de 43 millions d'euros par an, poursuit
le ministère. Cette mesure entraînera une nouvelle revalorisation des
retraites de ces 300.000 anciens exploitants, conjoints et aides familiaux.
Ainsi,
par rapport à la situation actuelle et toujours selon le communiqué, dès
2007, la pension d'un chef d'exploitation pourra augmenter jusqu'à 11,8 %
si sa durée de carrière est de 32 ans et demi. De même, pour les
conjoints et les aides familiaux, l'augmentation pourra atteindre 22% pour
une durée de carrière de 32 ans et demi et de 41,9% pour une durée de
carrière de 27 ans et demi. Au total, 300 000 retraités devraient ainsi
voir leur pension augmentée. Les
députés en charge de ce dossier se félicitent des mesures annoncées et
indiquent que « les 160 millions d'euros supplémentaires qui seront mis
en oeuvre dès 2007, permettront en effet une avancée très significative,
en faveur de ceux que l'on appelait jusqu'ici les « laissez pour compte
», à la fois les femmes d'exploitants et les pluri-pensionnés ». Et de
préciser qu'il s'agit « en particulier d'une étape très importante
vers l'élimination des fortes minorations qui affectaient jusqu'alors de
trop nombreux retraités agricoles ».
Réactions
syndicales La
Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) s'est
félicitée de cette annonce soulignant qu'elle s'est battue depuis 2002
« pour que les pensions des retraités qui ont des carrières incomplètes
soient revalorisées ». Et de préciser qu' « il est inacceptable que
des hommes et des femmes qui ont travaillé toute leur vie ne puissent
percevoir une pension au moins équivalente au minimum vieillesse ». Et
l'organisation de conclure qu'elle restera « extrêmement vigilante sur
les conditions et les délais d'application ». De
son côté, la Confédération paysanne s'est également félicitée de
cette annonce tout en rappelant que depuis 2002, elle a demandé à ce «
qu'aucune retraite ne soit inférieure au minimum vieillesse dès lors que
la personne ne perçoit pas d'autres retraites parallèles ». Et
cette organisation de conclure en espérant que « cette annonce sera
effectivement suivi des faits, mais également d'autres mesures permettant
à tous les retraités agricoles non salariés, ayant une carrière complète,
de bénéficier de retraites au moins égales à 85% du SMIC, comme prévu
lors de la réforme des retraites en 2003 ». Enfin,
Frédéric Nihous candidat Chasse Pêche Nature Traditions (CPNT) à l'élection
présidentielle se félicite également de cette décision estimant néanmoins
que ce « premier geste, presque une aumône, n'est qu'un simple premier
pas insuffisant. Jusqu'à ce jour, les sommes quasi misérables touchées
par les retraités agricoles ainsi que par les veuves sont indécentes et
empêchent leurs bénéficiaires de vivre décemment après une vie
d'intense travail, souvent 365 jours par an, sans congés ».
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