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Caisses de retraites : la restructuration pour la viabilité 2 avril 2006
Les deux caisses du secteur public ont bénéficié d¹importantes sommes. L¹Etat a finalement payé ses arriérés à la Caisse marocaine de retraite (CMR) depuis 1956, soit 11 milliards de dirhams. A cela il faudra ajouter le produit généré par l¹augmentation de la part des cotisations. Cela a donné du sang nouveau à cette caisse qui était menacé de cessation de paiement, à l¹horizon de 2007... RCR : des passifs de plusieurs milliards Aujourd¹hui la CMR peut prétendre à une vie située dans la fourchette 2016-2018. Le Régime complémentaire de retraite (RCR), lui, a connu une embellie avec l¹effort d¹externalisation opérée par certains offices (ONCF : 2,3 milliards, Régie des tabacs : 3,2 milliards DH, ODEP etc.). Seule l¹OCP et l¹ONE, qui ont pendant longtemps leur devise «l¹office appartient à ses retraités», selon l¹expression d¹un fin connaisseur du dossier des retraites, continuent à faire l¹effort nécessaire pour éponger leurs dettes à la Caisse. L¹OCP avait un passif de 30 milliards DH et l¹ONE entre 10 et 11 milliards DH... Quant à la Caisse marocaine interprofessionnelle de retraite (CMIR) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), leur situation est en nette amélioration. Les caisses de retraite avaient souffert de la faiblesse du niveau des cotisations, du rapport retraités/actifs et de la base du calcul de la retraite. Il était devenu coutumier de faire preuve de générosité à l¹égard de certains partants à la retraite, en promouvant leurs grades pour bénéficier d¹un dernier salaire plus consistant, le salaire du dernier mois faisant foi et loi. C¹est ce qui fait dire à Mohamed Boussaid, ministre de la Modernisation des secteurs publics, qu¹«un bon régime doit être à la base de toutes les retraites. Il faudra instaurer un régime valable pour tout le monde, qui ait une bonne assise numérique et qu¹il faudra compléter pour le public et le privé».
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