France
14 Janvier 2007
Le député socialiste du Val-dOise Dominique Strauss-Kahn a préconisé
dimanche un vaste débat avec les "forces sociales" sur les
retraites, et notamment les régimes spéciaux, rejetant la mise en place
d’un prélèvement avant toute remise à plat.
"Contrairement à ce qu’on nous a dit lorsque la réforme Fillon a été
votée, (...) elle ne règle qu’un tiers des problèmes financiers. Nous
sommes donc toujours devant le problème des retraites", a-t-il
constaté lors du "Grand Jury" RTL-"Le Figaro"-LCI.
"Je pense qu’on ne peut le traiter qu’en réunissant (...) les
forces sociales, c’est-à-dire le patronat, les syndicats et l’Etat,
pour en débattre".
"On ne peut pas traiter tout seul les régimes spéciaux", a-t-il
poursuivi. Et "dans le cadre de cette discussion d’ensemble, oui,
il faut revenir sur les régimes spéciaux. On ne peut pas le faire
simplement par une sorte de décret du pouvoir public".
Interrogé sur la proposition du patron du PS François Hollande de créer
une nouvelle contribution, de type
CSG
, Dominique Strauss-Kahn a répété qu’il fallait "remettre à
plat l’ensemble de la question des retraites". "Et si à
l’arrivée, l’ensemble des forces de ce pays politiques et sociales
arrivent à un consensus sur ce qu’il faut faire et que la conséquence
de cela, c’est qu’il faut certaines formes de prélèvement, eh bien
si le consensus est là, il le faudra", a-t-il expliqué.
Mais, selon lui, "il n’est pas certain qu’il faille commencer par là".
"Je pense d’ailleurs que c’est une mauvaise méthode que de
commencer par dire il faut un prélèvement. C’est une méthode trop
simple, devant des problèmes aussi compliqués, que de dire il y a de la
dépense, eh bien ce n’est pas compliqué, y a qu’à prélever",
a lancé l’ancien ministre, qui s’est vu confier par Ségolène Royal
une réflexion sur la fiscalité et les dépenses publiques.
Interrogé sur la retraite à 60 ans, il a répondu que "tout dépend
de la pénibilité du travail". "Il y a des salariés, dans
certaines professions, qui doivent pouvoir partir avant 60 ans. Il y a des
salariés qui doivent poursuivre leurs activités beaucoup plus loin. Je
suis professeur d’université, c’est un métier qui n’est pas
harassant et, par conséquent, on peut sans doute travailler plus
tardivement que 60 ans", a poursuivi l’ancien ministre.
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