A la veille du premier anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy, François Fillon s'est félicité "d'avoir fait changer la nature des débats dans notre pays", lundi 5 mai, sur l'antenne de France Info. Le premier ministre a estimé que le partage du travail, la réforme des universités, le service minimum et les régimes spéciaux "étaient des sujets sur lesquels le débat était organisé autour de la thématique de la gauche. On a emmené les Français sur le terrain idéologique que nous souhaitions".
Concernant la réforme des retraites, François Fillon a considéré que son gouvernement mettait en œuvre la réforme de 2003, "à l'époque soutenue par des organisations syndicales importantes". Un accord avait été trouvé avec la CFDT, la CFTC et la CGC, mais pas avec la CGT.
Pour le chef du gouvernement, repousser l'âge légal de la retraite au-delà de 60 ans ne constitue pas "une piste" de la réforme du régime général. La présidente du Medef, Laurence Parisot, avait demandé au gouvernement, le 30 avril, d'avancer plus vite vers une retraite à 62 ans. L'allongement de la durée de cotisation de quarante à quarante et un ans "n'est peut-être pas soutenu par les organisations syndicales, mais les sondages montrent que les Français, eux, comprennent qu'il n'y a pas d'autre option avec l'allongement de la durée de la vie", a-t-il déclaré.
Cet allongement aura lieu quoi qu'il arrive, a de son côté assuré, lundi 5 mai, Xavier Bertrand, sur RTL. "Il n'y a pas de décret nécessaire, la décision a été prise en 2003", a déclaré le ministre du travail. "Si on ne passe pas à quarante et un ans, une retraite sur dix ne serait pas financée en 2012", a-t-il ajouté.
L'ensemble des syndicats, y compris la CFDT, appellent à une journée nationale de manifestations le 22 mai pour s'opposer à l'allongement progressif de la durée de cotisation. Jeudi 1er mai, François Chérèque avait reproché à Xavier Bertrand de "bâcler" le dossier de la réforme des
retraites.
'Gachis'
Dans un entretien à Aujourd'hui en France/Le Parisien, François Hollande a estimé, lundi 5 mai, que Nicolas Sarkozy avait été "le président du gâchis". "Le chef de l'Etat a distribué avec le paquet fiscal une masse financière qui aurait pu être précieuse pour amortir le choc extérieur", a déclaré le premier secrétaire du PS.
Sur France 2, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, a répondu en affirmant que le Parti socialiste aujourd'hui "est la gauche plan-plan" qui "n'a aucun projet, aucune réforme". "La majorité, elle est bien vivante, elle débat, elle est très nombreuse, elle est formée de rassemblements, de sensibilité diverses", a-t-il ajouté.
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