Comment peut-on penser qu’une personne âgée peut vivre avec 400
euros ?
Par
Edith Poulbassia, Temoignages.re
20 Février 2009
France
L’Association Réunionnaise des Personnes Agées demande 200 euros d’augmentation pour les petits retraites, car selon elle, les gramoun sont les premiers touchés par la baisse du pouvoir
d’achat.
L’ARPA (Association Réunionnaise des Personnes Agées) a rejoint le combat du COSPAR, Collectif pour le pouvoir d’achat formé par des syndicats, partis politiques et associations. Pour Fabrice Tandrayen, président de l’association, sa démarche s’inscrit dans la continuité du travail mené au quotidien auprès des personnes âgées. Sur 330 clubs de 3ème âge, l’ARPA compte 170 adhérents. « Nous représentons 65% de ces personnes âgées », souligne Fabrice Tandrayen.
L’association a tenu hier une conférence de presse au local d’Agir Pou Nout Tout pour exposer ses attentes. L’ARPA compte mener des « actions symboliques », à commencer par une pétition dans les clubs de 3ème âge. Pétition qui sera transmise au préfet et aux députés.
Pour l’ARPA, les personnes âgées sont « les plus touchées » par la baisse du pouvoir d’achat. « Elles ont du mal à se déplacer, elles ont des problèmes de santé, elles ont besoin d’aide pour effecteur leurs achats, c’est vraiment la galère pour elles », déclare Fabrice Trandrayen.
L’ARPA demande ainsi une augmentation de 200 euros pour les petites retraites. Comment vivre en effet avec des retraites de 300 à 400 euros lorsque les prix sont supérieurs de 50% à la métropole ? Ces retraites sont de plus versés vers le 15 du mois, alors que les prélèvements bancaires sont effectués en début de mois. 15.000 à 20.000 personnes sont concernées, affirme Frabrice Tandrayen.
L’association dénonce le manque de budget pour les gramoun, situation aggravée par la dette de 200 millions d’euros de l’Etat au Conseil général. « Il faut mettre les moyens pour élaborer un plan social. Pourquoi pas une nouvelle structure ? ». L’idée d’un service public d’aide à la personne lui semble « réalisable » et nécessaire.
Car, aujourd’hui, l’aide aux personnes âgées souffre d’une « grosse défaillance » : manque d’établissements d’accueil, difficultés rencontrées par les familles qui gardent les malades à domicile, etc…
L’ARPA en appelle à la responsabilité des élus locaux pour favoriser les projets en faveur des gramoun. « A Saint-Denis, nous avions un projet ambitieux de Maison de retraite, on nous a dit qu’il n’y avait pas de possibilité de financement. Idem à Salazie où un projet d’accueil de 20 personnes n’a pas abouti », déclare le président de l’ARPA, rappelant ainsi que la population de l’île vieillit et qu’il faut agir dès maintenant.
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