Le cumul emploi-retraite révèle ses limites
Guirec Gombert, Le Figaro
30 janvier 2009
France
Le ministère du Travail promettait une «liberté de salaire totale» aux seniors qui reprennent une activité salariée après l'âge légal de la retraite. Depuis le 1er janvier, les retraités en reprise d'activité ne sont donc plus soumis au plafond qui limitait le montant des nouveaux revenus à l'équivalent de la retraite et des trois derniers salaires ou, si le calcul était plus avantageux, à 1,6 fois le Smic. Seulement, ni l'Agirc ni l'Arcco n'ont été impliquées dans ce nouveau dispositif, révèle vendredi «Les Echos». «Ce texte dont on a beaucoup discuté est en fait inapplicable», note Sylviane Aguirre. Fondatrice d'un cabinet spécialisé dans les reconstitutions de carrière, elle-même en reprise d'activité, Sylviane Aguirre s'est vite aperçue des limites du texte. «En l'état, il ne concerne que les personnes qui ont une petite retraite». Les autres prennent le risque de ne plus recevoir les retraites Agirc-Arroc. Celles qui précisément assurent l'essentiel des pensions de
retraite.
Rester dans l'ancien dispositif
Cet oubli du législateur aurait dû être réparé le 27 janvier dernier, lors de la réunion de renégociation de l'Association pour la gestion du fonds de financement Agirc et Arrco. L'ordre du jour, déjà bien chargé, en a voulu autrement. Un autre écueil a été soulevé : faire supporter aux seniors qui cumulent emploi et retraite, les cotisations vieillesse, même si cela ne leur procure pas de droits supplémentaires, note la spécialiste des retraites.
Quant aux négociations sur le plafond de revenu, «l'Agirc et l'Arrco vont finir par céder, mais ils vont prendre leur temps», poursuit Sylviane Aguirre. Pour elle, les seniors en reprise d'activité ont donc tout intérêt, pour l'heure, à rester dans l'ancien dispositif.
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