Revalorisation, catégorie
«oubliée» : Les
retraités attendent beaucoup de la
tripartite
Par A. El Abci, Le Quotidien d’Oran
19 Septembre 2011
Algérie
La
réunion de la tripartite ce 29 septembre,
qui regroupera le Premier ministre, le patronat et
l'UGTA, avec pour ordre du jour notamment les
pensions de retraite et le salaire national
minimum garanti (SNMG), occupe toutes les
discussions des retraités ces jours-ci
à Constantine et ailleurs. Ainsi, depuis
l'annonce que le dossier des pensions de retraite
fera partie de l'ordre du jour de la rencontre,
les concernés demeurent à
l'écoute de toute information relative
à la revalorisation des pensions et
à tout ce qui a trait à ce dossier.
Ainsi personne ou presque ne doute de
l'augmentation du montant des retraites, qui
d'après certains sera conséquente.
Leur argument : «le président de la
République ayant tout récemment
décidé de consacrer un
relèvement de la part de la
fiscalité pétrolière,
fixée actuellement à 2%, au profit
du fonds national des réserves de retraite,
cela devrait se traduire par une revalorisation
des pensions».
Cependant au-delà des discussions sur ces
augmentations des pensions, du respect de leur
versement à la date fixe, certains cas de
retraités retiennent le plus l'attention.
En effet, certains retraités sortis avant
1996 se sentent lésés car victimes
d'une injustice. Selon eux, l'injustice est
énorme, sinon comment expliquer qu'ils
aient été écartés du
bénéfice de l'alignement de leurs
pensions sur l'indice des salaires, pourtant
décidée par la loi de 2003, portant
sur les retraites. Celle-ci stipule
l'actualisation de toutes les retraites et leur
alignement sur l'indice des salaires. Le hic,
disent certains d'entre eux, c'est que cette loi a
été appliquée à une
partie des retraités et pas à
l'autre. En effet, l'actualisation des pensions a
été appliquée aux retraites
liquidées après 1996 et a ainsi
concerné la catégorie de
retraités la mieux payée et la plus
jeune. Cependant que l'autre catégorie,
celle comptant les plus âgés et les
moins bien payés, a été
exclue du bénéfice de l'alignement
des pensions sur l'indice des salaires et ce,
contre les dispositions de la loi qui sont
valables pour tous.
En matière «d'oubliés»
de la loi de 2003, une autre catégorie,
celle des retraités non salariés,
revendique elle aussi. Les commerçants,
artisans et autres professions libérales se
plaignent d'être les éternels «
oubliés » du régime de
retraite, en n'ayant pas encore droit aux
revalorisations annuelles des pensions, à
l'instar de tous les retraités. Quoi qu'il
en soit, ils sont confiants que «pour cette
fois-ci, disent-ils, cela sera notre tour»
et que les décisions de la tripartite ne
les décevront pas et répondront
largement à leurs préoccupations.
Questionné sur ce sujet, le
représentant fédéral pour la
région Est au sein de la
fédération nationale des
retraités, Salah Hedna, reconnaît les
difficultés quotidiennes que vivent les
affiliés à son organisme syndical,
et qu'en tout état de cause les
problèmes qu'ils ont soulevés seront
soumis à la tripartite et que des
réunions préparatoires à ce
rendez-vous ont été
organisées au niveau de la FNTR avec un
ensemble de points à proposer ou à
revendiquer. Entre autres, précise le
syndicaliste, il y a lieu d'indiquer les dossiers
de l'actualisation des pensions liquidées
avant 1996, celui des retraités non
salariés, la prise en charge par l'Etat des
sommes faramineuses des départs
anticipés à la retraite et sans
condition d'âge, du relèvement de 40%
des indemnités de la femme au foyer, de
l'exonération totale de l'IRG des pensions
de 40.000 DA et moins, allégement de celles
concernant les pensions supérieures
à 40.000 DA.
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