Les femmes sont mal
préparées à la
retraite
Le Figaro
30 Octobre 2011
France
Les femmes,
les Françaises en particulier,
s'inquiètent plus que les hommes pour leur
retraite sans pour autant se préoccuper de
la financer.
La retraite préoccupe les Français
et encore bien plus les Françaises. Selon
l'étude 2011 sur l'avenir des retraites
menée par le groupe HSBC auprès de
17.000 personnes dans 17 pays, c'est en France que
les femmes sont les plus inquiètes sur
leurs conditions financières futures.
Elles sont 58% parmi les quinquagénaires
à associer la retraite au terme
«difficultés
financières» contre seulement 36% des
hommes dans cette tranche d'âge. Au niveau
international seuls 34% des hommes et 47% des
femmes quinquagénaires expriment les
mêmes inquiétudes.
Autre spécificité tricolore: la
priorité absolue accordée à
la famille et aux enfants. C'est très net
pour les questions d'héritage. Pas moins de
79% des Françaises jugent important ou
très important de transmettre du patrimoine
à leurs enfants. En comparaison, seulement
58% des femmes au Canada ont la même
opinion.
Même chose pour la volonté de vivre
sa retraite non loin de sa famille. Ce souhait est
partagé par 57% des Françaises (39%
des Français) contre 46% pour l'ensemble
des femmes interrogées et 37% pour les
hommes.
Le paradoxe français
Malgré cette volonté de transmettre
des biens à leurs enfants et ces angoisses
sur l'avenir, les Françaises apparaissent
étonnamment vulnérables pour leur
retraite. À les écouter, 38% d'entre
elles ne disposerait d'aucune épargne
retraite.
«Même si la société est
en marche vers l'égalité des sexes,
la répartition des postes de dépense
reste très traditionnelle, estime la
sociologue Anne Muxel. L'argent des femmes sert
aux dépenses quotidiennes, il est beaucoup
plus souvent mis en commun dans le foyer que celui
des hommes.»
Résultat: les femmes, qui sont
déjà dans une situation
objectivement plus fragile que les hommes (elles
concentrent bas salaires, travail à temps
partiel, etc.) y greffent une vision plus
pessimiste et une aversion au risque bien plus
fortes que chez les hommes.
«Il faudrait que les femmes se
réapproprient cette gestion
financière à long terme, d'autant
qu'elles vivent en moyenne six ans de plus que
leur conjoint», glisse Jean-Pierre Wiedmer,
président de HSBC Assurances. Un conseil
plein de bon sens, avec peut-être de
nouvelles clientes en perspective.
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