Des députés UMP
veulent interdire le minimum vieillesse
aux étrangers
Le Monde
25 Octobre 2011
France
La Droite populaire a
trouvé un nouveau cheval de bataille : le
minimum vieillesse. Le député UMP
Philippe Meunier, cofondateur du collectif, veut
réserver l'Allocation de
solidarité aux personnes
âgées (ASPA) aux "Français,
européens et ressortissants
étrangers ayant combattu pour la France",
via un amendement, cosigné par 67
députés, au projet de loi de
financement de la sécurité
sociale. La discussion du PLFSS pour 2012 doit
commencer mardi après-midi à
l'Assemblée nationale.
"L'objectif de cet
amendement est de rétablir
l'équité et de mettre fin à
cette injustice qui permet, aujourd'hui,
à un étranger hors Union
européenne de bénéficier du
minimum vieillesse sans jamais avoir
travaillé et cotisé sur le
territoire national", écrit dans un
communiqué M. Meunier, dont l'amendement
est cosigné par 67 parlementaires.
Le montant de cette
allocation – créée en 1998 en
remplacement du minimum vieillesse – est de 8
907,34 euros par an (soit 742,27 euros par mois)
pour une personne seule ou lorsqu'un seul membre
d'un couple en bénéficie, et de 14
181,30 euros par an (soit 1 181,77 euros par
mois) lorsque les deux conjoints, concubins ou
partenaires pacsés en
bénéficient.
UNE DÉPENSE EN HAUSSE
DE 20 %
Cette allocation est
destinée aux personnes de plus de 65 ans
qui n'ont pas cotisé suffisament pour
bénéficier d'une retraite Dans
l'exposé des motifs de son amendement, le
député UMP du Rhône fait
valoir que sur 70 930 allocataires, 22 803 sont
des ressortissants étrangers hors espace
économique européen.
Ce nombre n'est pas
étonnant dans la mesure où les
immigrés sont pour la plupart
arrivés en France au cours de leur vie
active et ne peuvent donc remplir totalement les
conditions de durée de cotisation pour
bénéficier d'une retraite à
taux plein.
Le coût total de
l'ASPA est de 612 millions d'euros, une
dépense, selon le député,
qui a augmenté de plus de 20 % sur les
cinq dernières années. Cette
augmentation n'a pourtant rien à voir
avec une éventuelle déferlante
d'étrangers non-européens. La
commission des comptes de la
sécurité sociale a en effet
noté dans son rapport de septembre que le
nombre de bénéficiaires n'a pas
augmenté en 2009 et 2010 et devrait
encore rester stable en 2011 et 2012.
Si la dépense a bien
augmenté, c'est en raison de la
revalorisation du minimum de 25 % en cinq ans...
une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy ! Le
député chiffre à "plus de
200 millions" d'euros les économies qui
résulteraient de l'adoption de son
amendement.
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