Budget: le vieillissement de
la population inquiète
La Presse
11 Janvier 2012
Canada
Les
défis posés par le vieillissement de
la population canadienne ont été
souvent évoqués lors des
consultations pré-budgétaires, a
indiqué mercredi le ministre des Finances,
Jim Flaherty.
Certains programmes du gouvernement
fédéral, comme celui de la
Sécurité de la vieillesse, seront
vraisemblablement très sollicités
avec le départ à la retraite des
baby-boomers. La possibilité qu'Ottawa
fasse passer à 67 ans
l'admissibilité à la retraite a par
ailleurs circulé.
M. Flaherty a reconnu mercredi, avant de
participer à une table ronde avec des gens
d'affaires de Calgary, que le Canada est
confronté à un problème
démographique.
La question du vieillissement des Canadiens est
fréquemment soulevée, selon le
ministre fédéral, qui a
ajouté qu'elle serait examinée lors
de la rédaction du budget. Il a toutefois
précisé qu'aucune avenue n'avait
encore été adoptée.
M. Flaherty a aussi souligné que le budget
d'Ottawa pour l'année 2012 se concentrera
sur la croissance économique et les
emplois.
Le ministre des Finances a affirmé qu'il
est prêt à faire preuve de
flexibilité et de pragmatisme si les
circonstances l'exigeaient, mais sa cible est
toujours la faible imposition pour créer de
l'emploi et stimuler la croissance
économique.
M. Flaherty a ajouté que le contexte
était tout sauf favorable à de
nouveaux scénarios de dépenses
dangereuses et risquées, qui
mèneraient à des déficits et
des hausses d'impôts.
En dépit de la morosité
économique qui prévaut dans la zone
euro, le ministre des Finances a souligné
que le Canada est plutôt en bonne posture.
«L'économie canadienne montre des
signes encourageants de croissance modeste,
notamment dans le secteur manufacturier. Le
secteur automobile de l'Ontario, par exemple, a
fait preuve d'une solidité substantielle en
2011 et devrait en faire tout autant pour la
prochaine année», a-t-il fait valoir.
M. Flaherty a par ailleurs mentionné que
son ministère étudiait
présentement l'avis de la Cour
suprême défavorable à la
création d'une commission nationale de
valeurs mobilières. Le plus haut tribunal
du pays a statué en décembre qu'une
telle démarche serait un empiètement
du gouvernement fédéral dans des
champs de compétences provinciales.
Une récente étude
dévoilée par La Presse Canadienne,
qui en a obtenu copie en vertu de la Loi sur
l'accès à l'information,
prévenait Ottawa que la nature
morcelée des commissions des valeurs
mobilières actuelles pourrait rendre le
pays plus vulnérable au crime
organisé.
L'ébauche d'étude mentionnait
également que cette disparité
faisait en sorte qu'il était plus difficile
de déterminer l'ampleur d'une possible
infiltration illicite dans le système.
«C'est un problème», a reconnu
mercredi le ministre Flaherty, ajoutant que
certaines agences de réglementation
étaient chapeautées par une
juridiction provinciale, tandis que d'autres
relevaient d'Ottawa.
«Je vais devoir discuter à nouveau de
ce dossier avec mes collègues des
provinces», a-t-il déclaré.
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