Pas question de toucher aux retraites, dit un syndicat italient
Par Clément Guillou, Reuters France
9 août 2011
Italie
Le leader d'un grand syndicat
italien demande au gouvernement de Silvio Berlusconi de ne pas toucher
aux retraites avant la mise en place d'autres mesures, tel un
impôt sur le patrimoine.
Dans un entretien paru mardi dans le quotidien la Stampa, Raffaele
Bonanni, secrétaire national du syndicat modéré
CISL, juge que la priorité devrait être une réforme
fiscale et des coupes dans les dépenses de l'administration,
connue pour être complexe et coûteuse.
L'Italie s'est engagée à ramener son budget à
l'équilibre en 2013 mais n'a pas encore précisé de
quelle façon elle le ferait. Plusieurs options sont
déjà en débat, dont une réforme des
retraites.
"Diminuer une nouvelle fois les pensions ? La CISL ne donnera pas son
accord", assure Bonanni.
Une réforme des retraites se heurterait probablement à
une forte résistance dans un pays où un quart de la
population aura plus de 65 ans en 2025. Les réformes successives
des retraites ont façonné un système en relative
bonne santé comparativement aux voisins de l'Italie.
Mais on évoque entre autres une nouvelle hausse de l'âge
de départ à la retraite pour les femmes dans le secteur
privé.
Selon Bonanni, l'argent peut être trouvé ailleurs: la TVA
peut encore être augmentée tant que l'impôt sur le
revenu diminue, dit-il, et la taxe sur les revenus financiers doit
passer de 12,5% à 20%. "Et puis je suis bien sûr en faveur
d'un impôt sur le patrimoine, sans inclure la résidence
principale", ajoute le dirigeant syndical.
Il préconise également une simplification de
l'administration. "Aucun autre pays en Europe ou dans le monde n'a des
institutions si pléthoriques et compliquées", ajoute-t-il
en les comparant au système soviétique.
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