Le
1er juin, la période de veille saisonnière prévue par le PNC a débuté.
Les personnes isolées et fragiles peuvent se faire recenser par précaution.
Eté
2003. La France connaît une vague de chaleur exceptionnelle qui entraîne,
chez les personnes âgées, une surmortalité estimée à près de 15 000
décès. Un problème qui conduit les pouvoirs publics à prendre des
mesures drastiques d'information et de prévention. C'est l'élaboration
du plan canicule national (PNC) qui, à Grasse comme ailleurs, est en
vigueur depuis le 1er juin.
« Chez nous, le
service des risques exceptionnels du CCAS gère la situation, à travers
les infirmières du SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) »,
explique Danièle Tubiana, adjointe aux affaires sociales.
Le plan canicule
repose sur cinq principes de base : la prise de mesures de protection pour
les personnes hébergées en établissements, le repérage des personnes
à risques isolées, l'alerte dès lors que sont dépassés les
indicateurs laissant penser qu'une vague de chaleur est sur le point de
survenir, la solidarité et la communication.
Un cinquième de
la population a plus de 75 ans:
Sur Grasse, le
dernier recensement révèle que 10 000 personnes - soit un cinquième de
la population - sont âgées de plus de 75 ans. On pourrait ainsi imaginer
qu'un risque majeur plane sur la ville. Mais en fait, il n'en est rien...
« D'abord parce que nos services sont parfaitement organisés, poursuit
Danièle Tubiana. Mais aussi parce que même s'il fait généralement plus
chaud dans notre région, les gens sont habitués à se prémunir de cette
chaleur, ce qui n'est pas forcément le cas dans d'autres départements du
nord de la France. »
Ce n'est qu'avec
leur accord que les personnes âgées fragiles et isolées sont inscrites
sur le registre tenu à jour par les services du CCAS. Quelque 80 noms
sont pour l'instant répertoriés sur ce fichier, baptisé Hésiode. Un
document qui a son importance puisqu'en cas d'alerte, il va permettre d'établir
un contact avec les personnes recensées... « Les gens sont appelés au téléphone
et cette relation détermine la nécessité ou non de les recontacter,
voire de se rendre à leur domicile. L'agent qui effectue cette visite
doit être en mesure de présenter sa carte professionnelle. »
Vigilance et
solidarité:
Hors période
d'alerte, pendant la phase de veille saisonnière déclenchée
automatiquement entre le 1er juin et le 31 août de chaque année, outre
la mise à jour du registre canicule, la parole est surtout à la prévention.
« La sensibilisation passe par la distribution de flyers et une campagne
d'affichage, indique encore Danièle Tubiana. Cela permet aussi d'alerter
les voisins pour qu'ils se montrent vigilants s'ils savent que, près de
chez eux, vit une personne âgée et isolée. Nous travaillons également
avec les médecins qui sont aptes à nous signaler que quelqu'un de
fragile se retrouve seul pendant quelque temps, parce que, par exemple,
ses enfants sont partis en vacances. »
Un dispositif qui
s'appuie donc beaucoup sur la solidarité et la vigilance. Deux principes
dont ne sont pas écartés ceux qui n'ont pas la chance de disposer d'un
logement... « En effet, nous nous préoccupons des SDF. Il est vrai que
sur Grasse, cette population n'est pas très importante. Mais l'été, ils
viennent chez nous chercher un peu de fraîcheur et il y en a donc de plus
en plus. Ils sont suivis par les assistantes sociales et, en cas de besoin,
un kit contenant une bouteille d'eau, des lingettes rafraîchissantes, un
éventail et un spray d'eau thermale leur est remis. » Le même que celui
qui est fourni aux personnes en état de fragilité.
Tout est donc prêt
pour faire face à un éventuel assaut de la canicule. Un fléau que le
personnel du CCAS entend bien combattre avec son arme la plus redoutable :
la chaleur humaine.
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