Quatre-vingt-dix pour cent de la
population mondiale
n’ont pas de régimes de retraite
Beaucoup de régimes sont mal gérés
Le vieillissement démographique
et la diversification des risques
causeront des problèmes
28 Avril 2000
( BIT/00/14 )
(First Part)
GENÈVE (Nouvelles
du BIT) – Selon une récente publication du Bureau international du
travail (BIT), intitulée Social Security Pensions: Development and
Reform,
90% de la population mondiale en âge de travailler ne sont pas couverts
par des régimes de retraite de nature à leur garantir un revenu
suffisant.
La mauvaise
gestion d’une grande partie des régimes existants aggrave la situation
et expose une large part de la population mondiale à la pauvreté durant
la vieillesse.
Même
lorsque la protection est quasi universelle et lorsque les régimes sont gérés
correctement, comme dans les pays industrialisés avancés de
l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
– essentiellement l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale, le
Japon et l’Australie – le financement des retraites posera de graves
problèmes au fur et à mesure que les populations vieilliront et que les
pays s’efforceront de diversifier les risques pour les personnes.
«En moyenne,
les pays de l’OCDE consacrent 10% de leur produit intérieur brut (PIB)
aux pensions de vieillesse, soit plus que leurs dépenses en matière de
soins de santé», explique Colin Gillion, Directeur du Département de la
sécurité sociale du BIT et codirecteur de l’ouvrage. Comme ce chiffre
augmente, M. Gillion estime que les régimes de retraite de l’OCDE
sont «généralement excellents mais onéreux. La meilleure manière de résoudre
le problème du vieillissement de la population consiste à augmenter l’âge
effectif de la retraite et le nombre des femmes qui travaillent».
Les auteurs
de l’étude estiment que le système de retraite des États-Unis – et
dans une moindre mesure celui du Royaume-Uni – comportent davantage de
risques pour leurs membres que ceux des pays d’Europe occidentale car
ils dépendent davantage de régimes professionnels et privés et non
d’un financement complètement assuré par les pouvoirs publics.
L’étude
du BIT met également en garde contre l’une des solutions les plus en
vogue pour aider les régimes de retraite à faire face aux besoins à
venir – l’investissement sur les marchés financiers. Selon Colin
Gillion, «investir sur les marchés financiers est une opération tout à
fait aléatoire: dans les régimes de pensions actuels, les gens peuvent
épargner jusqu’à 30% de plus que ce dont ils ont besoin – ce qui réduirait
leurs dépenses pendant leur vie active; ou ils peuvent épargner 30% de
moins – ce qui réduirait fortement leurs dépenses une fois à la
retraite. Le tour que prendront les choses ne peut être prévu en début
de vie active».
Le BIT pense
que l’une des solutions pour les États-Unis pourrait être
d’augmenter la cotisation des travailleurs et des employeurs à la sécurité
sociale: «Augmenter le taux de cotisation d’un ou deux points de
pourcentage, ou mieux, planifier d’autres élévations de l’âge
effectif du départ à la retraite, résoudrait durablement la plupart des
problèmes de déficit dans les Amériques», déclare M. Gillion.
De nombreux
pays de l’OCDE ont adopté des mesures législatives élevant l’âge
de la retraite anticipée afin d’inciter les travailleurs à retarder
leur départ à la retraite. Plusieurs ont diminué les prestations en
augmentant le nombre d’années servant au calcul de la moyenne des
revenus, en accordant des revalorisations des pensions moins généreuses
pour les retraités ou en imposant une carrière plus longue pour
l’ouverture du droit à certaines prestations.
Cependant,
cette sorte d’équilibrage des conditions d’ouverture du droit et de
l’âge de la retraite est un luxe que la plupart des pays ne peuvent
s’offrir. Il est difficile à réaliser sur le plan politique et il peut
compromettre le consensus social qui sous-tend les régimes de retraite.
«L’absence
d’une couverture complète par les retraites dans le monde deviendra un
problème de plus en plus préoccupant avec l’allongement de l’espérance
de vie et le rôle de moins en moins important de la famille élargie, qui
garantissait auparavant la protection vieillesse», explique M. Gillion.
La
publication de Social Security Pensions: Development and Reform
coïncide avec le 1er mai 2000, journée consacrée à la fête
du travail, en reconnaissance de la contribution des travailleurs à la
société.
On trouvera
ci-dessous quelques-unes des conclusions de cette étude:
• Dans les
pays de l’ex-Union soviétique, les régimes de retraite n’ont
pratiquement plus aucune valeur du fait de l’effondrement des économies
nationales;
• D’une manière
générale, les régimes de retraite sont très faibles et mal gérés en
Afrique;
•
En Asie, les régimes de retraite ont été affaiblis par la tempête
financière qui a ébranlé le continent à la fin des années
quatre-vingt-dix;
•
Dans les États arabes du Moyen-Orient, les régimes de retraite sont
relativement récents et se heurtent à un problème majeur, dû au fait
que les nombreux travailleurs étrangers n’ont pas le droit de
s’affilier à ces régimes;
•
En Amérique latine et dans les Caraïbes, en raison du mauvais
fonctionnement de nombreux régimes de retraite, un nombre croissant de
pays (au moins huit), sont en train de changer de système.
Le
rapport attribue à cinq causes principales l’incapacité des régimes
de retraite à étendre la protection:
•
Dans de nombreux pays en développement, la majorité de la population
travaille dans le secteur informel ou dans des régions rurales qui
offrent peu voire aucune prestation ou protection d’aucune sorte aux
travailleurs;
•
Les salariés des petites entreprises de moins de 10 salariés sont
souvent exclus des régimes de retraite de la sécurité sociale;
•
Beaucoup de régimes de retraite sont mal gérés et supportent de ce fait
des frais administratifs excessifs et ne servent pas les prestations en
temps voulu;
•
Beaucoup de régimes n’encaissent pas la totalité des cotisations dues
et sont donc déficitaires;
•
Beaucoup de régimes s’appuient sur des systèmes de financement qui
sont faibles et non réglementés et risquent d’être livrés à la
corruption.
Le
BIT aide des pays à revenu intermédiaire et des pays en développement
à mettre en place des régimes de retraite ou à réformer les régimes
existants. Ces pays sont notamment la Turquie, l’Ukraine, la Thaïlande,
le Viet Nam, les Philippines, l’Indonésie, la Chine, Madagascar, la
Tunisie, l’Afrique du Sud, le Maroc, plusieurs pays d’Europe centrale,
Panama, l’Uruguay et plusieurs pays des Caraïbes.
A la recherche d’un
nouvel équilibre
L’étude
du BIT formule des recommandations précises sur la manière dont les pays
peuvent augmenter la proportion des travailleurs qui bénéficient d’une
protection et améliorer pour tous la qualité des prestations.
Selon
le BIT, tous les pays doivent se fixer pour but d’étendre la protection
à tous les membres de la population. Il serait également souhaitable
d’instituer, entre autres, une protection non seulement contre la
pauvreté dans la vieillesse, mais aussi contre l’invalidité et des
prestations pour la famille en cas de décès du salarié, l’indexation
du revenu de retraite sur l’inflation et la hausse générale du niveau
de vie, et la mise en place de mécanismes facultatifs supplémentaires
pour compléter le revenu de retraite.
La
plus grande difficulté consiste à garantir ne serait-ce que des
prestations de retraite minimales aux centaines de millions de
travailleurs du secteur non structuré. En Afrique, plus de 90% de la
population active travaille dans des activités informelles, de petite
dimension et souvent de subsistance qui offrent peu voire aucune
protection sociale. En Amérique latine, le secteur informel est le seul
segment du marché du travail qui soit en expansion puisqu’il créée
80% des emplois.
Pour
étendre la protection à ce secteur à la fois très vaste et en
expansion, le BIT recommande de modifier les régimes existants de façon
à couvrir ceux qui en sont exclus; de concevoir des régimes spéciaux
pour les catégories exclues; d’instaurer des régimes universels ou
ciblés basés sur la fiscalité, et d’encourager le développement de régimes
spéciaux fondés sur les principes d’entraide.
Le
BIT souligne la nécessité d’améliorer la gestion et la gouvernance
des fonds de pension existants en y faisant participer les travailleurs et
les employeurs. Il fait observer que, dans la quasi-totalité des régimes,
le recouvrement doit être amélioré et que celui-ci doit relever des
compétences des pouvoirs publics.
Le
BIT affirme que de nombreux aspects sont à prendre en considération
avant de décider de repousser l’âge de départ à la retraite. Il met
en garde contre le fait qu’en élevant le seuil d’âge de la retraite,
les travailleurs âgés auront besoin de meilleures prestations
d’invalidité et de chômage.
Le
BIT recommande que les pays ne cherchent pas à élaborer un système de
retraite unique et parfait. «Il est nécessaire pour tous les pays
d’adopter des conceptions pluralistes et des structures souples pour
leurs régimes de sécurité sociale», écrivent les auteurs du livre.
Les
régimes de retraite région par région
Pays de l’OCDE
– Les pays de l’OCDE s’appuient essentiellement sur des régimes par
répartition à prestations définies pour les prestations de retraite de
la sécurité sociale. Ces régimes de sécurité sociale par répartition
sont souvent complétés par des régimes volontaires par capitalisation,
généralement gérés par le secteur privé.
«Cela signifie que
les régimes auront tous besoin de recettes supplémentaires –
qu’elles proviennent d’impôts plus élevés ou d’une élévation
des taux de participation ou encore de la population active», fait
observer M. Gillion. «Le BIT est d’avis que la génération qui
travaille peut augmenter sa participation en élevant l’âge effectif de
départ à la retraite ou en augmentant les taux de participation des
femmes. Et cela qu’il s’agisse d’un régime public ou privé,
partiellement ou entièrement financé par capitalisation.»
Asie et Pacifique
– Les régimes de retraite par capitalisation de la région asiatique
ont fortement souffert des remous financiers découlant en partie de la réglementation
excessive par les pouvoirs publics des systèmes financiers nationaux.
«Singapour et la Corée
du Sud ont probablement les régimes de pension les plus sains et les plus
complets de l’Asie», déclare M. Gillion.
Une caractéristique
frappante de cette région est le grand nombre de pays qui ne possèdent
pas de régimes de retraite obligatoires, héritage de l’époque où la
plupart de ces pays étaient des colonies britanniques dans lesquelles
existaient des caisses de prévoyance. La caisse de prévoyance – qui
verse habituellement une somme forfaitaire au moment du départ à la
retraite et un montant mensuel fixe pendant toute la durée de celle-ci
– ne remplit pas la même fonction qu’un régime de retraite
puisqu’elle n’assure pas un revenu de remplacement pendant toute la
durée de la retraite. L’Indonésie, la Malaisie et Singapour servent
les prestations grâce à des caisses de prévoyance.
Les pays de la région
qui ont moins subi l’influence britannique ont, pour la plupart, mis en
place des régimes d’assurance sociale retraite pour assurer la
protection des salariés et, dans certains cas, des travailleurs indépendants.
Il s’agit de pays aussi divers que la République de Corée, les
Philippines et le Viet Nam. Un petit nombre de pays, notamment la Thaïlande
jusqu’en 1998, n’ont pas de régime de retraite obligatoire.
Le Pakistan, malgré
ses liens étroits avec la Grande-Bretagne, a opté pour un régime
d’assurance sociale retraite dans les années soixante-dix. L’Inde a
elle aussi récemment adopté un régime d’assurance sociale retraite,
mais un demi-siècle après la fin de la domination britannique.
Afrique – À
de rares exceptions près, le niveau de protection et l’efficacité des
régimes de protection sociale existants qui couvrent la retraite,
l’invalidité et le décès en Afrique sont généralement faibles.
Cette situation est imputable à plusieurs facteurs dont certains sont
politiques et économiques; d’autres résultent de lacunes dans la
gouvernance à tous les niveaux, de la conception des régimes à leur
fonctionnement.
Souvent, les régimes
adoptés à l’ère coloniale ne tenaient pas suffisamment compte du
contexte socioculturel et s’avéraient dès lors limités et inadaptés.
Ces problèmes ont été aggravés encore depuis l’indépendance par des
conditions économiques et politiques défavorables ainsi que par une
mauvaise gestion. Beaucoup de régimes de retraite africain n’ont pas
garanti une protection sociale effective, même pour la petite minorité
de la population concernée.
Certains pays
africains versent des prestations par le biais de caisses de prévoyance
mais tendent actuellement à les supprimer au profit de fonds par répartition
à prestations définies, comme ce fut le cas récemment en Tanzanie.
Amérique latine et
Caraïbes – La plupart des pays de la région versent des
prestations dans le cadre de régimes par répartition à prestations définies.
Toutefois, en raison du mauvais fonctionnement de leurs régimes de sécurité
sociale à prestations définies, un nombre croissant de pays – huit en
1998 – sont passés au moins en partie à des régimes à cotisations définies.
Ces régimes consistent en comptes individuels entièrement financés par
capitalisation qui sont gérés par des gestionnaires de fonds de pension
du secteur privé. Parfois, les pouvoirs publics exploitent aussi eux-mêmes
une société de gestion des fonds de pension qui recrute sa clientèle
parmi les travailleurs, faisant ainsi concurrence aux sociétés privées.
On avait cru
initialement que le passage à un régime de cotisations définies réduirait
la fraude sociale (parce que les prestations seraient plus étroitement liées
aux cotisations), mais ce problème demeure dans de nombreux pays d’Amérique
latine et des Caraïbes. Dans les Caraïbes, certains pays ont commencé
à transformer leurs caisses de prévoyance en régimes par répartition
à prestations définies.
États
arabes du Moyen-Orient – Dans cette région où l’on trouve
certains des pays les plus riches et les plus pauvres du monde, les régimes
de retraite sont en général relativement récents, tous ayant moins de
50 ans. Tous sont des régimes traditionnels à prestations définies et
sont dans la plupart des cas financés au moyen de cotisations versées
par les employeurs et les travailleurs, les déficits éventuels étant
pris en charge par l’État.
Dans
cette région, les taux de natalité sont généralement élevés et le
vieillissement démographique n’est pas considéré comme un problème.
La population active se compose parfois d’un grand nombre de
travailleurs étrangers. Le traitement réservé à ces travailleurs étrangers
constitue un problème car certains pays les excluent de leurs régimes de
retraite.
Europe centrale et
orientale et Asie centrale – Les pays de cette région sont encore
dans la phase de transition de l’économie centralisée à l’économie
de marché, ou n’ont pas encore fini de régler la note de la
transition. Dans la plupart d’entre eux, les régimes de protection
sociale présentent des caractéristiques héritées des systèmes des
anciennes économies planifiées, à savoir une composante visible (explicite)
et une composante invisible (implicite). Le système visible prenait en
charge les pensions de retraite, les prestations en espèces à court
terme et les soins de santé. La composante invisible offrait davantage de
sécurité par le biais des mécanismes socialistes de redistribution des
revenus garantissant l’emploi, mettant à la disposition des gens des
logements à coût modéré et subventionnant fortement les biens et
services de première nécessité, les fournitures scolaires, les livres
et les biens et services culturels.
Bon nombre de ces pays
sont en train de revoir leurs régimes de sécurité sociale et certains
adoptent des régimes à cotisations définies. Il est encore trop tôt
pour évaluer la performance de ces régimes, mais on peut d’ores et déjà
affirmer que ceux de pays tels que la Pologne, la République tchèque, la
Hongrie et la Slovaquie se portent bien. En revanche, les pays qui
faisaient partie de l’ex-Union soviétique, de la Russie aux nations
d’Asie centrale, s’en sortent beaucoup moins bien à cause de l’extrême
faiblesse de leur économie.
Développement
des régimes de pensions
Au début du XXe
siècle, rares étaient les travailleurs qui jouissaient de la sécurité
offerte par une pension de vieillesse. Dans les pays développés, la
plupart mouraient jeunes ou travaillaient jusqu’à la fin de la
soixantaine, connaissaient ensuite une brève retraite auprès de leurs
enfants et mouraient peu après l’âge de 70 ans. En général, être
vieux signifiait être pauvre. Et être invalide, être pauvre encore plus
tôt.
Dans
les pays en développement et à revenu intermédiaire, la situation des
personnes âgées étaient encore pire: les revenus étaient beaucoup plus
proches du niveau de subsistance et les enfants avaient moins les moyens
de prendre leurs parents en charge. On y mourait plus jeune et, plus
encore dans ces pays qu’ailleurs, la vie était ingrate, brutale et brève.
Au
début du XXIe siècle, les choses ont radicalement changé.
Dans les pays développés, le taux de pauvreté des personnes âgés est
aujourd’hui comparable à ce qu’il est pour le reste de la population.
L’espérance de vie s’est allongée et, pour la plupart, les
travailleurs peuvent espérer jouir d’une longue retraite en
s’appuyant sur un revenu raisonnable.
Les
pensions d’invalidité et la possibilité de retraite anticipée ont réduit
les risques financiers liés à l’incapacité de travail. La quasi-totalité
des femmes a droit à une pension de survie et une majorité croissante
d’entre elles peuvent prétendre, en tant que travailleuses, à leurs
propres pensions de retraite.
Parallèlement
à ces changements, un nombre croissant de pays en développement commence
aujourd’hui à imiter l’expérience des pays développés en élargissant
la protection et en améliorant les prestations.
Cette
amélioration radicale des conditions sociales est attribuable, pour une
bonne part, à l’instauration des pensions de retraite servies au titre
de la sécurité sociale, qu’il faut ranger parmi les progrès sociaux
majeurs du siècle écoulé. Après une croissance hésitante dans la
première partie du siècle, les pensions ont connu un véritable essor
dans les cinquante dernières années. Dans les pays développés, la
croissance des dépenses consacrées aux pensions de retraite a été deux
fois plus rapide que celle du PIB, et de plus en plus de pays en développement
et de pays à revenu intermédiaire se sont efforcés de verser des
pensions à leurs retraités.
Cependant,
le livre démontre que la tâche n’est qu’à demi achevée. Partout
dans le monde, les régimes de pension connaissent de profonds
bouleversements. D’une part, les pays développés envisagent de
nouveaux mécanismes de financement des dépenses consacrées aux
retraites, qui exigeront une réflexion approfondie et la mise en place
d’un consensus nouveau. D’autre part, l’écrasante majorité de la
population mondiale ne jouit toujours d’aucune forme de sécurité de
revenu durant la vieillesse ou en cas d’infirmité.
Étendre
à tous les pays du monde la sécurité dont jouissent les travailleurs
dans les pays développés demeure une des tâches primordiales pour les
premières années de ce siècle.
«Elle
exigera des efforts considérables, beaucoup d’imagination et une grande
faculté d’adaptation à la situation particulière des pays en développement»,
écrivent les auteurs du livre. «Elle suppose l’élargissement de la
protection assurée par les régimes de retraite (et par toutes les autres
formes de sécurité sociale), une meilleure gouvernance et une conception
de ces régimes qui soit à la fois efficace sur le plan économique et
compatible avec les valeurs humaines et sociales internationalement
reconnues.»
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