Selon les résultats de l'étude Euronut-Seneca (Survey in Europe on Nutrition and the Elderly : a Concerted Action), la dénutrition concerne en France 350 000 à 500 000 personnes âgées vivant à domicile. Elle atteint 50 % des patients âgés hospitalisés et peut être la cause de l'hospitalisation elle-même puisqu'elle favorise les pneumopathies, les infections urinaires ou les fractures du fémur. Elle accompagne toujours une maladie aiguë nécessitant une hospitalisation. 

La présence d'une dénutrition entraîne une augmentation de la morbidité et de la mortalité. Les conseils donnés aux personnes âgées s'inscrivent donc dans une logique permanente de prévention de la dénutrition. En fait, chez les sujets âgés vieillissants, même en bonne santé, il existe une véritable dysrégulation de l'appétit avec limitation progressive de la capacité à augmenter les apports lorsque les besoins sont accrus. En outre, la sensation de satiété est prolongée, le goût et l'odorat diminués, la digestion ralentie, d'où un allongement de l'anorexie post-prandiale, les capacités de mastication sont également limitées en raison des altérations de la dentition. 

La diminution des apports énergétiques observée dans l'étude Euronut-Seneca est telle que 63 % des femmes âgées de plus de 80 ans ont des apports caloriques insuffisants, inférieurs à 1 500 kcal. Il en résulte des apports insuffisants en micronutriments, en particulier en calcium, d'où une fréquence accrue de fractures du fémur. Ainsi le pourcentage de fractures est significativement plus élevé (p < 0,0001) à 75 ans dans le groupe ayant les apports en calcium les plus bas (619 mg/j) versus 879 mg/j. 

Il est donc nécessaire de lutter contre la dénutrition des personnes âgées. Les laitages ont un intérêt particulier dans le maintien d'un apport suffisant en protéines et en calcium chez les sujets âgés qui ont de la difficulté à obtenir un apport nutritionnel correspondant à leurs besoins, particulièrement en cas de pathologie aiguë ou chronique. 

À titre documentaire, il est indiqué qu'un bol de lait apporte entre 250 et 300 mg de calcium, placé, du fait de la présence de protéines (de l'ordre de 10 g), de lactose, de vitamine D, dans des conditions optimales pour son absorption et sa biodisponibilité.