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Les seniors américains travaillent moins qu'avant

Par Stephen Ohlemacher, Associated Press

10 mars 2006

Les Américains vivent plus vieux et en meilleure santé que jamais auparavant, et les hommes sont beaucoup moins nombreux à travailler jusqu'à un âgé avancé qu'il y a 50 ans, montre une nouvelle étude. 

Seulement 19% des hommes âgés de 65 ans et plus ont travaillé en 2003 contre 46% en 1950, selon le rapport publié jeudi. Un taux qui reste en revanche stable depuis un demi-siècle chez les femmes, autour de 10%. 
"Il n'y a pas si longtemps, les Américains, en particulier les hommes, travaillaient jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus en être capables physiquement", explique Robert Friedland, de l'université de Georgetown. "Aujourd'hui, les gens ont une période de leur vie qu'ils peuvent attendre avec impatience." 
Mais les Américains ne peuvent se réjouir de la perspective de leur future retraite que s'ils sont préparés financièrement, souligne M. Friedland. Selon lui, un bas de laine d'un million de dollars (850.000 euros) sur un compte retraite ne constitue pas un capital aussi important qu'il y paraît, s'il reste encore 20 ou 30 années à vivre. 

Le rapport "65 et + aux Etats-Unis: 2005", commandé par l'Institut national sur le vieillissement (NIA) et compilé par le Bureau du recensement, présente une importance accrue alors que l'heure de la retraite va bientôt sonner pour les premiers "baby boomers" américains. 

Les plus âgés dans cette génération fêtent leur 60 ans cette année et le rapport montre que beaucoup ont déjà quitté le monde du travail. "Les implications sociales et économiques d'une population vieillissante, et du baby boom en particulier, sont susceptibles d'être profondes pour les individus et la société", souligne Louis Kincannon, directeur du Bureau du recensement. 

On dénombre 35 millions d'Américains de 65 ans et plus, un nombre qui devrait plus que doubler d'ici 2030. Environ 59% sont des femmes. 
Le rapport attribue la baisse du taux d'activité chez les seniors à la croissance des fonds de retraites privées, des retraites publiques (Social Security) et de l'aide médicale aux personnes âgées (Medicare). Avec la hausse, dans la seconde moitié du XXe siècle, de ces prestations, les seniors ont moins éprouvé le besoin de travailler au-delà de 65 ans. 

Mais le système connaît des difficultés. Les dispositifs de retraites privées connaissent un taux alarmant de défaillance, et de nombreuses sociétés abandonnent les plans garantissant aux salariés une retraite basée sur l'ancienneté dans l'entreprise et l'âge du départ à la retraite. 

Le programme Medicare risque l'insolvabilité en 2020 et, selon une estimation, le régime des retraites publiques pourrait se retrouver à sec en 2041 si la tendance actuelle se poursuit. "Ce rapport révèle que nous avons fait beaucoup de progrès pour améliorer la santé et le bien-être des Américains âgés, mais il y a encore beaucoup à faire", souligne le directeur du NIA Richard Hodes. 
La part des seniors dans la population active a atteint son niveau le plus bas dans les années 80, mais a légèrement remonté depuis. Ce taux devrait encore progresser légèrement à l'avenir mais sans jamais atteindre les niveaux d'il y a 50 ans. 

Autre constat, les Américains vivent plus vieux. L'espérance de vie était en 2000 de 74,1 ans pour les hommes, contre 68,2 ans en 1950, et de 79,5 ans pour les femmes, contre 71,1 ans en 1950.


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