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Des Collégiens au Chevet des Personnes Agées

By Vincent Vérier, Le Parisien

May 18, 2004



Jusqu'à la fin du mois de juin, des collégiens bénévoles se rendront chaque semaine pendant une heure au chevet de personnes âgées hospitalisées au CHU et souvent dans la solitude .

Ils s'appellent Robin, Virginie, Jean-Maxime, Azedine ou encore Jacky. Ils ont 14 ans et font partie de la même classe de 4 e du collège Jean-Perrin du Kremlin-Bicêtre. Depuis hier et jusqu'à la fin du mois de juin, ils se rendront chaque semaine pendant une heure au chevet de personnes âgées hospitalisées au CHU du Kremlin-Bicêtre, à l'Assistance publique. 

Pendant soixante minutes, en dehors des horaires scolaires, ces jeunes collégiens bénévoles tenteront de rompre le quotidien de ces aînés souvent enfermés dans leur solitude. Un bel exemple de solidarité, un joli pied de nez à tous ceux qui reprochent à cette génération d'être plus intéressée par les turpitudes de la téléréalité que par son prochain. « Les gens ont souvent une image fausse de notre jeunesse, explique Gilles Gazon, principal du collège. Ils s'imaginent qu'ils ne sont pas responsables, qu'ils ne pensent qu'à s'amuser.

Alors qu'en réalité ils sont plein de générosité. Quand j'ai proposé cette action, ils ont tous adhéré sans hésiter. » Hier, au CHU de Bicêtre, situé à deux pas de l'établissement Jean-Perrin, les dix premiers collégiens ont rencontré leurs papys et leurs mamies d'adoption. Une rencontre inédite puisque, si la visite d'enfants est courante, celle d'adolescents est plus exceptionnelle. « C'est une période de la vie souvent difficile, souligne Stéphanie Mercier, animatrice au service gérontologie de l'hôpital. Ils ont d'autres préoccupations que de venir voir ce que finalement, ils deviendront plus tard... »

« Je veux qu'ils me racontent comment ils ont vécu » Si les débuts sont parfois hésitants, le contact se crée rapidement . Par groupes de deux, les jeunes font connaissance avec une personne âgée. « Ce n'est pas évident, raconte Belinda. On ne sait pas très bien quel sujet aborder. Au début, on pose des questions classiques et puis finalement, on parle de tout et de rien. Avant la rencontre, j'avais peur que la personne que j'allais voir ne m'aime pas ou qu'elle soit agressive. Et finalement, tout s'est bien passé. » Pour tous ces jeunes, la motivation est souvent la même. « Je veux qu'ils me racontent comment ils ont vécu, insiste Robin. S'ils ont fait la seconde Guerre mondiale. Qu'ils me transmettent leur expérience et me donnent des conseils. » 

Pour éviter que ces visites ne perturbent ces deux mondes que plusieurs dizaines d'années séparent, les différents problèmes sont abordés en amont et en aval. « Pour nos résidants c'est l'occasion de voir ce qui se passe à l'extérieur, explique Stéphanie Mercier. De leur faire prendre conscience qu'ils ont encore un rôle à jouer dans la société, sans pour autant perturber leurs habitudes. Pour les adolescents, attention ! Certaines images ou certaines réactions peuvent choquer. Avant de lancer cette opération, nous les avons prévenus de ce qu'ils pouvaient être amenés à entendre ou à voir, comme le physique de certains résidants. Pour prévenir tout traumatisme et qu'ils expriment leur ressenti, poursuit l'animatrice, un débriefing est organisé avec les adolescents après chaque visite . Il faut que chacun ne tire de ces visites que des avantages et que la rencontre de deux générations reste le plus joli mélange que l'on puisse réaliser. »

 

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