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L'espoir S'amenuise Pour les Disparus des Tsunamis 

Par Lely Djuhari, Le Nouvel Observateur 

January 3, 2005





Le bilan du séisme et des tsunamis du 26 décembre approchait les 140.000 morts lundi, dont près de 100.000 en Indonésie. Quelques rescapés ont été retrouvés mais la priorité est à l'acheminement de l'aide aux sinistrés et les pays de l'océan Indien s'apprêtaient à comptabiliser des milliers de disparus comme décédés. 

Les Nations unies estiment que plus de 150.00 personnes auraient péri, principalement dans les raz-de-marée qui ont frappé l'Asie du Sud et jusqu'à la côte Est de l'Afrique. Le président français Jacques Chirac a observé une minute de silence lundi en hommage aux victimes et l'Union européenne appelle à trois minutes de silence pour mercredi. 

Au moins 139.253 décès sont déjà confirmés, dont 94.081 en Indonésie, qui en a recensé 14.000 supplémentaires lundi, 30.196 au Sri Lanka, 9.479 en Inde et 5.187 en Thaïlande. Ces trois derniers pays s'apprêtaient à renoncer à retrouver vivants plus de 15.000 personnes portées disparues. 

En Thaïlande, des médecins légistes ont exhumé 300 cadavres enterrés après le tsunami, alors que la chaleur tropicale commence à décomposer les corps: de nombreux enregistrements et identifications semblent erronés. Les dépouilles des Thaïlandais sont inhumées dans des cimetières locaux en attendant que les familles les réclament pour les incinérer, les étrangers conservés dans des conteneurs réfrigérés pour être identifiés notamment grâce à leurs empreintes digitales ou génétiques. 

Dans ce contexte, la découverte de rescapés apporte une note d'espoir: quatre Indonésiens dérivant sur un bateau depuis plus d'une semaine, une soixantaine de villageois affamés, des enfants et personnes âgées pour la plupart, sur la côte indonésienne, une jeune femme d'Aceh sauvée par un chalutier... 

Mais les efforts sont surtout consacrés désormais à l'acheminement de l'aide aux sinistrés, malgré les innombrables obstacles dans ces régions dévastées. L'ONU et la Croix-Rouge font état de goulets d'étranglement causés par l'arrivée en masse de matériel et d'équipes, et de difficultés de transport dues aux destructions. C'est particulièrement le cas de la province d'Aceh (nord de l'île indonésienne de Sumatra), très proche de l'épicentre du séisme, où seuls les hélicoptères permettent d'atteindre certaines zones. 

L'aéroport de Banda Aceh sert de plaque tournante à l'aide dans cette province, où le gouvernement et les Tigres tamouls en guerre depuis 20 ans observent une fragile trêve, laissant les camions humanitaires traverser leur ligne de cessez-le-feu. La marine américaine affirme avoir livré plus de 23.000kg de fournitures à Sumatra pendant le week-end. 

Certaines victimes ayant fui le rivage pour les montagnes de l'intérieur restent inaccessibles, souligne Supranto, responsable d'une agence liée à l'ONU. «Ils sont probablement trop faibles pour redescendre sur la côte afin de se procurer vivres et médicaments». 

En Inde, dans les îles isolées d'Andaman et Nicobar, c'est le gouvernement qui refuse l'accès aux organisations humanitaires, avançant des raisons de sécurité militaire et de protection de tribus indigènes. «Si on ne s'occupe pas des rescapés, le nombre de morts peut largement dépasser celui des morts du tsunami», prévient pourtant Shaheen Nilofer, de l'organisation caritative Oxfam. Seule la capitale, Port Blair, est ouverte. Des centaines de pêcheurs ont protesté lundi contre l'interdiction de sortir en mer et de vendre leurs produits. 
Et des pillages ont été signalés au Sri Lanka. 

Plusieurs réunions internationales sur l'aide aux victimes sont prévues, à Bruxelles mercredi pour l'Union européenne, Djakarta jeudi pour l'Association des nations du sud-est asiatique (ASEAN), où le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan lancera un appel aux dons, et à Genève le 11 pour l'ONU. 

Les anciens présidents américains George Bush et Bill Clinton vont de leur côté mener une campagne de récolte de fonds, et le secrétaire d'Etat Colin Powell entamait lundi une tournée dans les pays sinistrés pour évaluer les besoins et participer à la réunion de l'ASEAN. «Je demande à chaque Américain de contribuer comme (les Américains) sont capables de le faire», a lancé le président George W. Bush. 

Un programme d'alerte aux tremblements de terre et tsunamis devrait être adopté, selon le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono, qui n'a pas précisé quels pays seraient impliqués, comment le système serait financé ni comment il fonctionnerait. Les spécialistes dans ce domaine prédisent un projet complexe et coûteux. 

La communauté internationale a jusqu'ici promis environ 2 milliards de dollars (1,5 md d'euros) d'aide aux pays sinistrés. AP



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