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Les anciens combattants au service de l'emploi


Par Laurent Zecchini, Le Monde

 

France

4 octobre 2005

 

Le ministère des anciens combattants lance un dispositif pour créer plusieurs "milliers d'emplois" en s'appuyant sur son réseau de quelque 9 500 associations (4,2 millions d'adhérents). Il emboîte ainsi le pas au ministère de la défense, qui, avec son plan "Défense, deuxième chance", a pour objectif de venir en aide aux jeunes en difficulté. 


Présentées en conseil des ministres le 21 septembre, les deux démarches procèdent d'une même approche : profiter du révélateur social offert par la Journée nationale d'appel et de préparation à la défense (JAPD), qui accueille plus de 800 000 jeunes chaque année, pour donner à 20 000 d'entre eux jugés en "grande difficulté" une opportunité de réinsertion.


"C'est une mobilisation générale. Les anciens combattants veulent participer à cette guerre contre le chômage" , insiste Hamlaoui Mekachera, leur ministre délégué. Il propose de placer neuf écoles de reconversion professionnelle de l'Office national des anciens combattants (ONAC) et son réseau associatif au service de l'emploi. Ces écoles, qui accueillent anciens combattants et handicapés, seront ouvertes aux jeunes en difficulté identifiés lors de la JAPD, ceux-ci étant alors pris en charge.


Elles proposent une cinquantaine de formations, validées par l'éducation nationale. Un système de tutorat encadré par des anciens combattants retraités va être mis en place. L'ONAC va consacrer 10 % de ses crédits à ce dispositif, soit 1,3 million d'euros, cette somme s'ajoutant aux 2 millions d'euros prélevés sur le budget du plan Borloo.


Le ministère de la défense a, de son côté, mis au point son plan "Défense, deuxième chance" : 200 jeunes "en échec scolaire et en voie de marginalisation sociale" vont être accueillis dans un centre de formation à Montry (Seine-et-Marne). Trois autres devraient être créés avant la fin de l'année, pour recevoir au total 700 jeunes : Montlhéry (Essonne), Villefranche-de-Panat (Aveyron) et Velet (Saône-et-Loire).


Il s'agit de former 20 000 jeunes par an, pour un coût évalué à 480 millions d'euros. La formation, d'une durée de six mois à un an, comprendra "un apprentissage des règles de vie en commun, un rappel des acquis scolaires, des activités sportives et une formation professionnelle sanctionnée par un diplôme pouvant servir pour l'obtention d'un CAP" .


Les jeunes (garçons et filles âgés entre 18 et 23 ans, de nationalité française) seront encadrés par d'anciens militaires "ayant l'expérience de l'autorité et du dépassement de soi", qui toucheront une indemnité d'environ 1 500 euros par mois.

 
Internes, ils revêtiront une tenue uniforme pour "exclure les effets de la mode et du communautarisme" , et recevront un pécule mensuel de 300 euros. "Il ne s'agit pas de créer des centres militaires , explique un général, l'inconnue est de savoir si ces jeunes vont accepter des contraintes auxquelles ils ne sont pas habitués." 


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