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France: Ménopause: Prudence Recommandée dans les Traitements Préventifs

by Sandrine Blanchard, Le Monde

May 13, 2004

L'Afssaps et l'Anaes, deux agences sanitaires, se refusent à condamner les traitements hormonaux de substitution (THS).
Les traitements hormonaux de substitution (THS) de la ménopause, utilisés par quelque 2 millions de femmes en France, comportent-ils plus de risques que de bénéfices ? La question taraude les patientes et les médecins depuis la récente publication de deux études scientifiques de grande envergure - l'une américaine (WHI) et l'autre anglaise (MWS) - montrant que les THS augmentent le risque de cancer du sein et les problèmes cardio-vasculaires (infarctus, attaque cérébrale, démence). 

Pour dépassionner le débat qui oppose les gynécologues aux épidémiologistes (Le Monde du 3 décembre 2003), l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes) ont présenté, mercredi 12 mai, leur rapport d'orientation sur les THS suite à la journée d'auditions publiques organisée le 27 avril. Sans remettre en cause l'un des enseignements majeurs des études - "il existe un sur-risque de cancer du sein chez les femmes utilisant un THS ostro-progestatif" - et précisant qu'"aucun argument ne permet d'écarter que des effets similaires puissent être observés avec les produits et formes d'administration utilisés en France", les 21 membres de la commission d'auditions refusent néanmoins de condamner les traitements hormonaux. Ils recommandent de ne plus délivrer de THS à titre préventif mais dans le cadre de symptômes précis et en informant clairement les patientes sur les risques encourus.

Ainsi, pour les troubles du climatère (bouffées de chaleur, sudations nocturnes, sécheresse vaginale), les THS demeurent "l'indication majeure" et "les sur-risques démontrés ou suspectés de cancer du sein, de l'endomètre ou de l'ovaire ne remettent pas en question, à eux seuls, leur prescription pour ces patientes". En revanche, chez la femme ménopausée âgée de 50 à 60 ans, n'ayant ni troubles du climatère ni facteur de risque d'ostéoporose, "il est recommandé de ne pas prescrire de THS en raison des risques cancéreux et cardio-vasculaires estimés supérieurs aux bénéfices attendus", tout comme il n'est pas utile d'avoir recours au THS avant 60 ans "avec comme seul objectif la préservation du capital osseux".

Quant aux problèmes cardio-vasculaires, si la femme présente de "hauts risques"elle ne doit pas prendre de THS, mais si ses risques sont "modérés et isolés" (tabagisme, surpoids, hypertension non sévère) il n'y a pas "de contre-indication majeure et permanente au THS". Enfin, le rapport préconise de "vérifier la nécessité de poursuivre le traitement une fois par an", d'adapter les doses au cas par cas et de prescrire le THS "pour une durée limitée ; en pratique, deux à trois ans sont en moyenne suffisants".

Parce que les patientes ont été déstabilisées - 28 % de celles qui prenaient un traitement hormonal l'ont arrêté après avoir découvert que les THS pouvaient avoir des effets secondaires -, la commission délivre "douze messages clés", parfois très techniques. Les femmes s'y retrouveront-elles ? "Discutez-en avec votre médecin", note le rapport, qui "déconseille" avec force les phyto-ostrogènes (dérivés de soja) pour lutter contre les bouffées de chaleur. "Ils peuvent présenter les mêmes risques que les ostrogènes. La fiabilité de ces produits n'est pas garantie et leur sécurité n'a pas été évaluée."

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