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Conflits sociaux : gouvernement et syndicats affichent leur fermeté

Le Monde

France

13 Novembre 2007

‘Le gouvernement ne souhaite ni la grève ni l'enlisement", déclare Xavier Bertrand, ministre du travail, dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd'hui en France et publié lundi 12 novembre, à la veille du début du mouvement social contre la réforme des régimes spéciaux de retraite en France. Sept syndicats de cheminots appellent à une grève reconductible à la SNCF dès mardi soir, et les syndicats majoritaires de la RATP, d'EDF et de GDF font de même à compter de mercredi.

"C'est une réforme raisonnable", estime M. Bertrand, pour qui "une large majorité des agents concernés souhaitent que les syndicats négocient entreprise par entreprise". Le ministre du travail insiste : "Les négociations d'entreprise ne seront pas des négociations bidons." 

Le ministre a opposé la semaine dernière une fin de non-recevoir à une proposition de la CGT d'organiser une réunion tripartite réunissant les syndicats, le gouvernement et les entreprises concernées par les régimes spéciaux. Il se dit aujourd'hui "d'accord pour recevoir [le secrétaire général de la CGT] Bernard Thibault et la CGT", ajoutant : "Mais si c'est pour me redire qu'il ne souhaite pas le passage à quarante ans de cotisations, c'est inutile."

LES CHEMINOTS NE SONT "PAS DES PRIVILÉGIÉS"

En réponse, le secrétaire général de la CGT a souligné, dimanche sur France-Inter, à deux jours d'une grève contre la réforme des régimes spéciaux, que les cheminots, qui partent souvent en retraite "avec moins de 1 000 euros par mois", ne sont "pas des privilégiés". "Beaucoup de fables circulent sur la réalité des régimes spéciaux, les montants des retraites, la manière dont elles sont calculées, les 'avantages' dont bénéficieraient ces personnels" des entreprises concernées par la réforme du gouvernement (SNCF, RATP, EDF, GDF), a affirmé M. Thibault.

M. Thibault a mis en avant que la "désindexation de l'évolution des retraites sur les salaires" faisait perdre "l'équivalent de 20 % en vingt-cinq ans à l'ensemble des retraités" et que "l'ensemble des salariés serait concerné" en 2008 par un nouvel "allongement généralisé portant à quarante et un, quarante-deux ans le temps de cotisation pour avoir une retraite à taux plein". Invité lundi matin sur France-Info, le secrétaire général de la CGT a réaffirmé que "le cadre général" de la réforme des régimes spéciaux fixé par le gouvernement posait "problème", ce qui rend selon lui inutile pour l'instant toute négociation dans les entreprises.

UNE VOLONTÉ "DE REVANCHE POUR LES FORCES D'OPPOSITION"

Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, a estimé, dimanche, que "le gouvernement ne cherche pas la grève" pour remporter une victoire politique. Au cours du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, M. Devedjian a attribué les mouvements actuels "aux conservatismes traditionnels de la société française" et à une volonté "de revanche pour les forces de l'opposition".

Le député socialiste Julien Dray estime, pour sa part, que le gouvernement porte la responsabilité de la grève contre la réforme des régimes spéciaux. Invité dimanche au "Grand Rendez-Vous" sur Europe 1, TV5, et Le Parisien, Julien Dray considère qu'une partie du gouvernement, à l'image du ministre du travail, "veut aller à l'affrontement" pour des raisons purement politiques. Le député socialiste estime que "la grève aurait pu être véritablement évitée" si le ministre du travail "avait répondu à temps aux organisations syndicales sans donner un calendrier-guillotine". "On les a mis dos au mur, et celui qui porte la responsabilité du conflit, c'est le gouvernement", insiste-t-il. 


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