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Malgré le coup de pouce de 0,8 %, les retraités perdent du pouvoir d'achat

Par Véronique Le Billon et Etienne Lefebreve, Les Echos

 

1 Septembre 2008

 

France

 

Les retraites augmentent de 0,8 % aujourd'hui, l'allocation pour adulte handicapé de 3,9 %. Et le minimum vieillesse devrait être relevé de plus de 5 % en 2009. Les niveaux de vie des retraités et des actifs sont comparables, selon l'Insee.

« Même si les retraites sont plus faibles que les salaires, des revenus du patrimoine plus élevés compensent en partie cet écart », relève l'Insee.
C'est aujourd'hui qu'entrent en vigueur le coup de pouce de 0,8 % pour les retraites, afin de compenser le surcroît d'inflation, et le relèvement de 3,9 % de l'allocation pour adulte handicapé (AAH). Cette dernière hausse permet au gouvernement d'afficher un rythme de + 5 % en 2008, conforme à la promesse de Nicolas Sarkozy d'augmenter l'AAH de 25 % au cours de son quinquennat. L'exécutif prévoit d'ailleurs de poursuivre la hausse de l'allocation à environ 5 % au 1er janvier 2009. L'AAH coûtant quelque 5,5 milliards d'euros, cela représentera près de 300 millions supplémentaires l'année prochaine.

La mise en oeuvre d'un autre engagement du chef de l'Etat, à savoir la hausse de 25 % du minimum vieillesse (7.537 euros par an pour une personne seule), est un peu plus complexe. Un acompte de 200 euros a été versé au printemps (équivalent à une hausse de 2,6 %). L'année prochaine, ces 200 euros seront ajoutés dans la base du minimum vieillesse qui sera elle-même relevée sensiblement, ce qui conduira à une hausse nominale nettement supérieure à 5 %. En revanche, les retraités concernés devront patienter puisqu'elle ne devrait intervenir qu'au 1er avril et non plus au 1er janvier. Dans le cadre du rendez-vous de 2008 sur les retraites, le gouvernement a, en effet, annoncé que les pensions seraient désormais revalorisées début avril, à l'instar des retraites complémentaires (Arrco, Agirc), afin d'avoir une meilleure visibilité sur l'inflation prévisionnelle. La revalorisation 2009 des retraites du régime général devra, elle aussi, être sensible, puisque le coup de pouce de 0,8 % ne suffira pas à compenser le surcroît d'inflation constaté cette année (il pourrait encore manquer 0,6 à 1 point).

Amélioration du niveau de vie

En attendant, les retraités subissent donc une perte de pouvoir d'achat cette année, plus sensible que pour les actifs. En moyenne, ils ont cependant « un niveau de vie comparable » à celui des actifs, ce qui n'était pas le cas auparavant, détaille une étude de l'Insee publiée cet été. Le niveau de vie annuel moyen d'un retraité atteignait ainsi 21.540 euros en 2006, contre 21.760 euros pour un actif (personne en emploi ou au chômage). Le niveau de vie des retraités n'était pas aussi favorable cinq ou dix ans auparavant : en 1996, celui des salariés et chômeurs était supérieur d'environ 6 % à celui des retraités (et inactifs de 60 ans et plus) ; en 2001, l'écart atteignait 10 %. En restreignant la comparaison aux seuls actifs occupés, ces derniers affichent en 2006 un niveau de vie certes supérieur (22.430 euros) à celui des retraités, mais dans un ordre de grandeur limité : autour de 4 %.

« Même si les retraites sont plus faibles que les salaires, des revenus du patrimoine plus élevés compensent en partie cet écart », relève l'Insee. Entre 65 et 74 ans, les revenus du patrimoine représentaient ainsi 18,7 % du revenu total avant impôt en 2006, contre 6,1 % pour les 35-44 ans et 8,5 % pour les 45-54 ans. La mesure du niveau de vie va au-delà du simple revenu disponible : elle tient compte du nombre de personnes présentes dans le ménage. Les actifs étant souvent plus nombreux au sein d'un même foyer, un revenu inférieur dans un ménage de retraités peut procurer le même niveau de vie que dans une famille avec deux enfants.

Ce niveau de vie, en outre, ne tient pas compte de la situation du ménage en matière de logement.

Plus souvent propriétaires

Or les retraités sont, logiquement, plus souvent propriétaires de leur logement que les générations plus jeunes : la part de ménages propriétaires culmine à plus de 75 % autour de 65 ans (contre 56 % pour l'ensemble de la population). Compte tenu de la forte hausse des loyers et des prix de l'immobilier depuis une dizaine d'années, la situation financière des retraités s'est donc, relativement aux ménages plus jeunes, améliorée ces dernières années. Si le taux de pauvreté des personnes âgées reste inférieur à la moyenne, en particulier chez les hommes, l'aisance financière des quelque 11 millions de retraités peut toutefois nettement se dégrader lorsque le retraité doit assumer, pour ses dernières années, un loyer élevé en maison de retraite.


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