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La France est en retard


Par Anne Chemin, le Monde

France


19 Décembre 2007

Pascal Champvert, vous êtes président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées. Vous estimez que l'effort du gouvernement en faveur des personnes âgées est insuffisant. Pourquoi ? 
Depuis trente ans, la politique de l'Etat n'est pas à la hauteur des enjeux et du coup, la France a accumulé beaucoup de retard. Ce qui nous inquiète aujourd'hui, c'est que le budget de l'assurance-maladie consacré aux personnes âgées affiche son taux de progression le plus faible depuis la canicule de 2003. Le gouvernement annonce une augmentation de 11 % mais le taux réel est en fait de 8 %, la différence étant une simple reprise des crédits de l'année antérieure. Ce taux est d'autant plus décevant que le budget consacré aux personnes âgées fragilisées est extrêmement faible : il représente 3 % du budget global de l'assurance-maladie. On est loin de l'effort qu'il faudrait faire : en établissement, la France compte quatre à cinq professionnels pour dix personnes âgées contre douze dans la plupart des pays européens. Les retards sont les mêmes à domicile, ce qui faisait dire à la Cour des comptes, en 2005, qu'en France, les besoins des personnes âgées n'étaient couverts qu'à moitié.

Qu'attendez-vous du grand chantier sur l'accès à l'autonomie annoncé par M. Sarkozy pour 2008 ? 
Nous en attendons - enfin - la reconnaissance que les personnes âgées fragilisées sont des personnes handicapées à part entière, avec des droits. Il faut donc construire, comme le préconisait à l'automne la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, une nouvelle prestation qui soit vraiment une prestation de solidarité. Elle permettrait aux personnes âgées de payer beaucoup moins cher leur séjour en établissement : aujourd'hui, 99 % du coût de l'hôpital est pris en charge par la collectivité contre seulement 40 % du coût d'une maison de retraite. 
Les personnes âgées et leurs familles payent donc très cher leur prise en charge, soit par un effort financier quand la personne est en établissement, soit par un investissement personnel qui épuise les proches lorsque la personne est à domicile. Le débat sur l'accès à l'autonomie lancé par M. Sarkozy doit nous permettre de sortir du mécanisme de l'assistance et de la charité publique. La compensation du handicap doit être un droit garanti par la collectivité. 


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