Home |  Elder Rights |  Health |  Pension Watch |  Rural Aging |  Armed Conflict |  Aging Watch at the UN  

  SEARCH SUBSCRIBE  
 

Mission  |  Contact Us  |  Internships  |    

        

 

 

 

 

 

 

 

 



Repousser son départ à la retraite : les seniors divisés sur le projet du gouvernement

Le Monde

France

29 Avril 2008

Trop usés pour continuer

Equité, tranquilité... je m'en vais.
(par Henri Piloze)
Je suis fonctionnaire. Je sais et suis conscient qu'il s'agit d'une tare en ce moment, je travaille pour les autres et surtout, plus grave, je suis payé "par les autres" (comme si je ne payais pas d'impôts moi-même..). Fonctionnaire de police, agé de 52 ans, je vous assure que je n'ai qu'une hâte, celle de quitter la profession et la vie professionnelle. 32 ans de service, horaires décalés, travail dimanches et jours fériés sans compensations pécuniaires, heures supplémentaires et heures de nuit non payées, diverses blessures en service, etc... Que des avantages de fonctionnaires pour ensuite être "sali" et taxé de profiteur par le "privé" qui pourtant veut parait-il l'équité... Qu'on me laisse ma pension, mes années de cotisation et basta, place aux jeunes qui veulent encore venir ! Ils seront plus crédibles et capables de courir le délinquant que moi-même avec un déambulateur...

Je ne ferai pas de vieux os au milieu des jeunes pousses !
(par Pierre-Louis Emery)
Mon métier est fatigant et nécessite une vigilance, une réactivité intellectuelle et de mémoire très vive. Il est physiquement, psychologiquement fatigant, car s'exerçant face à des jeunes, de plus en plus déstructurés, anxieux, agressifs, même en lycée. Mon métier est méprisé, par les politiques de droite et de gauche (PS, cf Allègre), les administratifs qui ont fui le terrain, les parents et les élèves de bons milieux, les journalistes et donneurs de leçons pédagogiques en chambre. C'était un métier passionnant. Il ne l'est plus autant, mais je me bats pour le sauver de la médiocrité et le laisser à mes enfants, aux jeunes collègues, encore possible. La passion d'enseigner ne me quitte pas, celle de ma discipline non plus, mais place à la jeune garde. Alors je pars, dans un ou deux ans, sans avoir cotisé mes 40 annuités, comme le souhaitent nos politiciens libéraux; heureux, satisfait des élèves, amer pour l'Ecole et ce qu'elle devient, pour le gâchis qu'on y organise, de Allègre à Darcos. Je refuserai tout appel à bénévolat, remplacement pour protester contre les scandaleuses suppressions de postes par milliers.

Êtes-vous prêts à repousser votre départ à la retraite ?
(par Alain Hueber)
Dès que je remplis les conditions actuelles pour prétendre au départ en retraite, je n'hésite pas. 
D'abord pour des raisons de santé, l'informatique étant générateur de stress, je pense que j'ai déjà assez donné. Pour ce qui est du financement, il y a d'autres solutions que l'Etat se garde de mettre en place. Je pense à donner du travail aux jeunes qui arrivent sur me marché par des emplois déjà occupés par des seniors qui attendent de partir en retraite.

Non, non et non !
(par T. Jovanovic)
Y'en a marre ! Il faut taxer les bénéfices boursiers pour remplir les caisses de l'Etat et non traire les actifs jusqu'à leur mort. Mon collègue, un de plus, n'a pas atteint l'âge de retraite : mort au boulot à 57 ans ! Et cela fait quatre depuis janvier dans la boîte. On nous demande le volontariat, le bénévolat alors que le pognon est là ! Il suffit de le prendre vite avant qu'il ne disparaisse. 

Retour à 37 ans et demi
(par Georges Vidal)
J'ai commencé à bosser à 20 ans, mon salaire est bloqué depuis cinq ans, aucun espoir personnel d'amélioration. Dans ma PME, les plus de 50 ans sont considérés comme des incrustés. Plus tôt ça s'arrêtera et mieux ce sera ! Alors vous pensez un an de plus, c'est la punition.

Retraite bien méritée et Etat laxiste
(par Georges Monseur)
Pensionné dans 1 an , après 39 ans et demi d'activité et quatre enfants bien élevés, je désire maintenant prendre ma pension, je suis fatigué. Il est facile de toujours mettre la pression sur les seniors. Ils ont pendant 40 ans assuré la prospérité du pays. De plus, dans mon activité, on parlait déja en 1965 des enfants du baby-boom. Ce fut également un supplément de travailleurs et de cotisations pendant 40 ans. Tous les pays d'Europe ont des bureaux de prévision qui annoncaient depuis 30 ans qu'il faudra des moyens pour les pensions à partir de 2005 . A part quelques exceptions récentes, comme la Belgique et son fond "argenté'', nos gouvernants n'ont rien prévu. Gouverner c'est prévoir ! Nos gouvenants sont les fautifs et doivent le reconnaitre. 
Partir pour profiter de la retraite

Choix de vie
(par Pierre Prim)
Non seulement je ne suis pas prêt à repousser mon départ, mais je saisirai toute opportunité pour l'anticiper. Je ne comprends pas que tant de gens, en dehors du besoin, mettent en balance des données financières avec la fantastique incertitude de la durée de leur vie. 
Je préfère un peu moins d'argent (si je vis ?) plus tard et plus de liberté tout de suite. Et je ne comprends pas qu on ait trouvé 15 milliards pour ne pas créer d'emplois, et qu'on ne trouve pas beaucoup moins pour sauver une chose aussi essentielle que le temps de loisir et de repos pour ceux qui ont travaillé toute leur vie. Privilégier quelques-uns et défavoriser tous les autres, ce n'est pas cette redistribution là que je préfère. Il faut bien sur prendre en compte les réalités économiques, mais ensuite faire les arbitrages dans l'intérêt du plus grand nombre, et mettre l'économie au service de l'homme 

Soyons réalistes, demandons l'impossible...
(par Jean-Pierre Briffaut)
Franchement, au bout de 37 ans de carrière, et je n'ai que 55 ans, je n'imagine pas passer encore dix ans de ma vie comme salarié. Certe je ne m'imagine pas non plus passer mes journées à regarder pousser mes salades ou à attendre que le bouchon s'agite au bout de ma gaule. Mais j'ai hâte de pouvoir enfin disposer de mon temps et de ma vie. Je n'ai jamais subi les postes que j'ai occupés. Je pense même être un privilégié et j'enrage quand j'entends dire que l'on va "imposer" aux chômeurs d'accepter des boulots à 2 heures de chez eux. Quel homme politique se tape 2 heures aller et 2 heures retour en transports en commun pour aller "travailler"? Oui j'ai envie de vivre enfin libre. J'ai été élevé dans l'esprit de l'An 01 de Doillon (j'y fais même une apparition). 40 ans donc que j'attends ce moment là. Ne nous le volez pas Monsieur Bertrand! Il y a une profonde inégalité dans la répartition des revenus dans notre pays. Si une personne seule peut "vivre" avec 448€ de RMI, combien de Rmistes peut faire vivre un dirigeant du CAC40 avec un mois de salaire? Combien touche un député à la "retraite"? Vous comprendrez que j'ai hâte de sortir de ce système sordide et cynique.

La retraite et la vie avant la mort
(par P-A Larue)
Nous avons perdu trois parents tous décédés du cancer entre 63 et 66 ans sans avoir pris leur retraite. Leurs contributions sont allées, bien heureusement, aux autres retraités... Seraient-ils partis à la retraite à 55 ans, ils en auraient au moins profité. Defendons des retraites décentes a un âge décent et un meilleur partage des richesses !

Place aux jeunes
(par Ambroise Georget )
Je ne veux pas repousser ma retraite. J'ai envie de m'impliquer autrement dans la vie sociale avant d'être gateux notamment pour faire reculer la loi du marché roi

Débat de générations

Et si les seniors faisaient un effort pour les générations d'après ?
(par Vincent)
Finalement, le système par répartition est ultra déficitaire (1000 milliards d'euros), comme le pays (une dette de 1250 Milliards d'euros)... L'héritage pour la prochaine génération est complètement désavantageux puisqu'on nous demande d'éponger un système déficitaire qui aura sûrement disparu quand nous seront en âge de partir à la retraite. Cette génération de seniors a vécu à crédit sur leurs enfants. Et il ne serait pas correct de demander aux seniors si il accepte de faire une année supplémentaire ? En orientant le débat gauche/droite, patron/syndicat, on supprime le débat générationnel. 

Oui, je le ferais.
(par Olivier Maquaire)
Cet allongement de la durée de cotisation n'est que la contrepartie de cette civilisation de plaisir chargée de home cinema, de haute définition, de loisir, de numérique, de virtuel, de sexe, de sexy, de fashion, de bling-bling que nous sommes en train de nous créer. Quel être sensé pourrait, ne serait-ce qu'imaginer, continuer à travailler le même nombre d'années, et avoir une pension à taux plein alors qu'il va vivre plus longtemps ? Et ne pas accepter cette augmentation de durée, c'est encore une fois reporter le problème sur nos enfants qui auront d'autant plus de mal à redresser la barre, parce que nous n'aurons pas eu le courage d'assumer et que nous souhaitons douilletement conserver nos acquis quitte à ce que tout explose. Mais au moins, on aura rien lâché ! 

Je suis prêt à travailler jusqu'à 65 ans...
(par Corentin Potié)
... ce qui correspondra pour moi à 43 années de cotisation, mais hélas j'ai bien peur de devoir travailler plus (pour gagner moins) car je ne prendrai ma retraite qu'à la fin des années 2040 ! Et mes aînés ont bâti un système non viable, basé sur une répartition faussée. En effet, bien que la retraite des baby-boomers va être payée par une génération moins nombreuse, ils n'ont pas fait d'excédents, de réserves, avant leur départ en retraite (bien au contraire !). Par conséquent, toutes choses égales par ailleurs, un baby-boomer pris individuellement recevra plus que ce qu'il a cotisé, alors qu'un individu de la génération suivante va payer beaucoup pour finalement toucher peu. Je tiens à un système par répartition viable, qui suppose un fort excédent immédiat (de l'ordre de 20 milliards par an, au lieu de 5 milliards de déficit en 2007) afin de préparer le papy-krach, le moment où il y aura presque autant de retraités que d'actifs. Il faut tout de suite arrêter les préretraites et équivalents et faire tendre l'âge effectif de départ à la retraite vers 62-63 ans au lieu de 58 aujourd'hui. C'est une simple question d'équité inter-générationnelle.

Quelle retraite ?
(par Stéphane Laborde)
Je suis surtout prêt à ne pas payer pour la retraite de la génération précédente et à capitaliser pour assurer mon propre avenir. Après tout je ne vois pas pourquoi je serais solidaire d'un contrat social que je n'ai pas signé et qu'on me présente sans me demander mon avis. Mon avis est que je n'en veux pas, ni de cette retraite, ni donc des cotisations qui vont avec. Pas de droit donc pas de devoir non plus. Liberté chérie !

Pensons à nos enfants, pas seulement à nous!!
(par MH)
Je crois que si j'ai la santé je continuerais à travailler pour que mes enfants qui viennent de débuter leur activite salariée ne supportent pas trop lourdement nos retraites. Ils devront sûrement eux aussi s'adapter à de nombreux autres défis à venir, alors n'alourdissons pas leur charge quand nous savons que la compétition internationale leur rendra la vie bien assez dure !


Prêts à rester travailler

Je suis prêt à rester au travail 
(par Bernard Lequatre)
Je suis prêt à rester au travail au-delà de 60 ans et ce pour plusieurs raisons : 
- bénéficier d'un meilleur revenu même si c'est un peu plus tard, le risque étant que mes revenus s'amenuisent au cours du temps sous l'effet de l'inflation et de la stagnation des retraites
- éviter de peser sur la collectivité, je vois trop de gens en fausse retraite, bénéficiant de plusieurs années d'Assedic, non comptés comme chômeurs, de nombreux cadres supérieurs dont les entreprises se sont "débarrassé", 
- les jeunes paient cher le bien-être de nombreux seniors, ils ne pourront pas continuer à payer pour tous les baby-boomers ou alors, à quel prix pour eux ! 
Si j'en ai la possibilité, je resterai donc. Malheureusement, la condition du possible ne dépend pas seulement des salariés, mais de leurs employeurs : Croient-ils toujours en leurs seniors ? Je ne le pense pas. Sont-il prêts à leur confier autre chose que des fonds de placards ? Les mentalités ne sont pas prêtes de changer, surtout lorsque des cadres de 50 / 55 ans se voient déjà plus ou moins considérés comme "obsolètes". Si les employeurs considéraient un peu plus leurs seniors, au moins à l'identique, lorsque la comparaison le permet, d'un jeune cadre dynamique sortant de nos merveilleuses écoles supérieures françaises, sans doute que les salariés auraient un peu plus envie de rester au travail : ne pas oublier qu'ils ont vu des gens d'à peine deux ans plus âgés qu'eux partir en préretraite il y a déjà 5 ou 6 ans !

Bien sûr !!
(par Philippe)
A 60 ans, je me sens en pleine forme et j'ai un tas de projets, mais le systême actuel implosera si ne nous y mettons pas tous, et ce sont nos enfants et nos petits enfants qui subiront les conséquences de notre irrésolution ! Les conditions de travail aujourd'hui n'ont rien de comparable à ce qu'elles étaient il y a 30 ou 40 ans, les conditions de vie et d'hygiène ont tellement évolué, qu'il est indécent de s'accrocher ainsi aux sacro-saint "avantages acquis" et de compromettre l'avenir d'un système de solidarité. Un de mes condisciple vient de prendre se retraite (il a 56 ou 57 ans) Il a fait toute sa carrière à EDF, il est en pleine forme, et il aurait fort bien pu continuer ! Seules quelques professions, vraiment pénibles, devraient bénéficier de la possibilité d'un départ anticipé, mais ceux qui aujourd'hui évoquent des conditions de travail datant du milieu du XIXe siècle sont des profiteurs égoïstes !

Bien sûr !
(par J F Vergès)
J'ai 70 ans et après une retraite de salarié (pour laquelle je touche moins de 60 % de mon salaire) à 65 ans, je travaille légalement comme indépendant dans les cinq continents avec des cotisations qui font doublon avec celles que j'ai payées comme salarié. Je paie en plus 3 000 euros par an à mon assurance complémentaire pour avoir une couverture inférieure à celle du secteur public. Pourquoi Martine Aubry et Lionel Jospin n'auraient-ils aucune limite à leurs durées de travail et en imposeraient t-ils aux autres ?

Commentaires de Norvege
(par Michel Bonifay)
J'ai 55 ans, la chance d'etre encore en bonne santé malgre deux accidents graves. Je choisis de continuer a travailler parce que c'est une marque de respect envers nos ancêtres, un moyen de continuer a s'épanouir au milieu de ceux que l'on aime (et envers qui on a le devoir de laisser autre chose que des dettes) et une facon de contester cette France qui n'a plus le courage politique d'envisager l'avenir de ses enfants. 

A quel âge la retraite ?
(par Monique Fratta)
J'ai cotisé pendant 46 ans, j'ai bien dit 46 ans, et je trouve assez normal que les jeunes qui commencent à travailler à 25, 26 ans cotisent peut-être aussi 41 ans. A l'âge où nos jeunes (j'ai deux fils) commencent leur carrière, j'avais déjà travaillé dix ans. J'ai eu une carriere dans le domaine de la santé donc debout et surtout au debut, je faisais 52 h ! Cela parait d'une autre planete bien sûr! Pourtant j'ai l'impression que c'était hier. Je ne regrette rien, si ce n'est que sur mes 46 années de cotisation, il ne m'a été validé que 40 années !

Continuer mais dans quelles conditions ?

Mi-temps 
(par Christian Scholtès)
L'âge aidant une certaine fatigue est normale, mais de là à tout arrêter brutalement... C'est souvent pathogène comme je le vois dans ma clientèle. Pourquoi passé 55 ou 60 ans (suivant la pénibilité du travail), ne pas permettre de travailler à mi-temps en cumulant une demi retraite jusqu' à 65, 70 ou 75 ans ? Au Mexique, il y a bien plus de personnes de plus de 70 ans dans la vie active (je parle de celles qui n'y sont pas contraintes par la situation économique) et qui sont contentes de participer à l'activité de leur pays. Tout un savoir faire persiste. Dans le passé à l'hôpital Saint Louis, ce sont deux dermatologues de plus de 70 ans, le Pr. Degos et le Dr. Delort qui m'ont le plus appris pour mon métier, les "jeunes" de 40 ans étaient encore un peu tendres ! Pour ma part, à 61 ans je vais prendre ma retraite à 65 ans et travailler à mi-temps jusqu'à 75 ans ou plus , car j'aime toujours autant mon métier. 

Supprimer les retraites
(par richard wagner)
Je cotise depuis 25 ans, il me reste 16 ans à faire pour obtenir 41 annuités. J'aurais alors 66 ans. Je veux bien que l'on repousse l'âge de la retraite à condition de ne plus cotiser. Pendant toute ma vie j'aurais cotisé pour verser des retraites à des inactifs aisés. A notre tour nous n'aurons rien.

Départ à la retraite
(par Claude Deheneffe)
Agé de 59 ans de 57 ans, nous (mon épouse et moi) sommes respectivement toujours actifs. Nous avons travaillé dans cinq pays différents. Au passage, nous avons perdu tous les deux quelques années de cotisation, les lois étrant trop compliquées, corporatistes, inégalitaires et faites pour pour des carrières continues, comme si ceci existait encore. Pour ce qui me concerne, je préferais ne plus dépendre d'un employeur ou être le mien. Mais les lois ne vont pas dans ce sens. Nous avons donc la vague impression que nos revenus vont s'amenuiser au fil des années...

Stress et fin de carrière
(par Gautheron)
Conseiller clients depuis 25 ans en plateforme d'appels, je souhaiterais terminer ma carrière moins péniblement, à temps réduit par exemple ou finir sur 1 poste moins stressant. Mais cela m'est refusé par ma hiérarchie. 

Carrière longue durée (loi 2003)
(par Gilles Le Provost)
Après 168 trimestres de cotisations en ayant commencé le travail à 15 ans, il est peut être temps de s'arrêter ! Bien sûr, les planqués de bureaucrates ne font que travailler leur mental mais, pour les autres ? C'est un autre débat. J'estime personnement pouvoir m'arrêter après avoir atteint 42 annuités en espèrant que la loi de 2003 ne soit pas abolie. Je suis commercial et visite une clientèle d'anciens, c'est incroyable le nombre de personnes qui vivent + vieux, mais, quant quel état de délabrement ! Alors, vivre plus vieux d'accord mais, dans quelles conditions? Pour conclure, prendre sa retaite après 42 annuités n'est pas un luxe. 

Travailler jusqu'à 67 ans et au moins jusqu'à 62 ans
(par Patrick Klebaner)
A l'origine, l'âge de la retraite a été fixée à 65 ans alors que l'espérance moyenne de vie des hommes était de 67 ans. Ce n'était pas un hasard. Aujourd'hui, elle est de 77 ans pour les hommes et 82 ans pour les femmes. Il suffit de comparer sur des photos des hommes ou des femmes de 40 ans dans les années trente pour leur donner l'âge de leur descendants d'aujourd'hui qui en ont soixante. Le processus de vieillissement a reculé aussi bien sur le plan physique qu'intellectuel. De plus, la majorité de la population active n'a pas un travail physiquement pénible, a fait des études en moyenne plus longues ou a "galéré" dans sa jeunesse et s'est engagée "tard" sur le marché du travail. Dans la fonction publique, la loi prévoit que l'on peut travailler jusqu'à 67 ans "si la hiérachie l'autorise". Mais quand on en parle, on répond que ce serait après "expertise médicale". Bref, ça a l'air mal vu. Alors, pour ceux-là, plutôt qu'exiger 41 années de cotisations, ce qui reviendra à affaiblir sensiblement le niveau des retraites, particulièrement pour ceux qui n'auront pas eu la possibilité d'épargner, pourquoi ne pas reculer l'âge minimal de départ à la retraite de deux années (62 ans) et laisser travailler ceux qui le souhaitent jusqu'à 67 ans. Mécaniquement, les entreprises conserveront les seniors plus longtemps, et le niveau des retraites pourra se maintenir. 


More Information on World Elder Rights Issues 


Copyright © Global Action on Aging
Terms of Use  |  Privacy Policy  |  Contact Us