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Des entreprises plus réceptives aux seniors

 

Aurore Gorius, Le Point

 

18 Septembre 2008 

 

France

 

Malmenés par le monde du travail, les seniors ne sont pas totalement condamnés à l'immobilisme. Leur attitude personnelle et les besoins des entreprises laissent présager un avenir meilleur.

 

Passé 50 ans, est-on mûr pour autre chose que la retraite ? Cette angoisse de la majorité des quinquas actifs repose sur une réalité objective. Dès le milieu de la quarantaine, les propositions d'évolution et de postes chutent. Le taux d'emploi des 55-64 ans est de 38,1 % en France, loin de la moyenne européenne (42 %). Malgré les campagnes de sensibilisation, ce chiffre n'a progressé que de 1,1 % en quatre ans. Dans ce contexte, difficile d'entretenir des espoirs de mobilité. « A partir de 50 ans, les salariés bougent surtout lorsqu'ils sentent le vent tourner, ou contraints et forcés par un licenciement , constate François Humbert, fondateur du cabinet de recrutement Cadres Seniors Consulting. Vu la réalité du marché du travail français, la mobilité à cet âge est un pari risqué. Si ça ne marche pas dans leur nouveau poste, ils savent qu'ils auront beaucoup de difficultés pour rebondir », poursuit-il.
 
Les seniors ne sont pas pour autant condamnés à l'immobilisme. Les mentalités évoluent sous la pression des baby-boomers. Les entreprises qui repensent les deuxièmes parties de carrière se multiplient. Alstom, Renault ou Siemens ont instauré des entretiens individuels systématiques dès 40 ou 45 ans, avec à la clé bilan de compétences et propositions de formation. Donner un nouvel élan à une carrière impose d'anticiper assez tôt les problèmes d'employabilité.

Conscientes qu'elles ont besoin de pyramides des âges équilibrées, certaines entreprises tentent d'améliorer leur organisation du travail. La Poste, France Télécom ou le groupe 3M ont créé des observatoires du stress, fléau particulièrement insupportable pour un senior. Les enquêtes internes permettent d'identifier les sources du stress et de modifier les méthodes de travail les plus pressurisantes. De même, PSA ou Michelin recourent à des ergonomes pour adapter les postes de travail aux salariés âgés.

Reste que l'évolution de carrière repose aussi sur une attitude personnelle. Pour espérer continuer à bénéficier d'années professionnelles intéressantes au-delà de 45 ans, il convient de rester en veille permanente. « Les seniors qui se sont toujours tenus informés, qui ont continué à entretenir leur niveau de compétence, à regarder les offres et les profils recherchés sont ceux qui s'en sortent le mieux », constate Martine Kort, consultante Apec. Entretenir son réseau constitue un bon moyen de rebondir. Par définition, les membres de ce réseau ont conscience du parcours effectué et de l'expérience accumulée. Et peuvent ouvrir des portes que des recruteurs anonymes ont déjà fermées. Le réseau est aussi un moyen de rester au contact de la réalité. « Plutôt que de s'enfermer dans la catégorie senior, il faut capitaliser son savoir-faire tout en restant ouvert à la nouveauté. C'est un exercice qui implique de ne pas se crisper sur des méthodes issues du passé et d'apporter le meilleur de son expérience dans le cadre d'une nouvelle donne », conclut Martine Kort §
 


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