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Une
vingtaine de civils ont été mutilés et tués dimanche à Nizi, un
village situé à 40 km au nord de Bunia. Une vingtaine de
civils ont été mutilés et massacrés, dimanche 20 juillet, dans le
district de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du
Congo (RDC), a-t-on appris lundi auprès de militaires français de la
force multinationale mandatée par l'ONU à Bunia. Une journaliste de
l'AFP présente sur place a pu voir les corps d'une douzaine des victimes,
dont des femmes et des enfants en bas âge, à l'entrée et sur la place
du marché du village de Nizi, à une quarantaine de kilomètres au
nord de Bunia, le chef-lieu de l'Ituri, mais des militaires français, qui
ont requis l'anonymat, lui ont assuré avoir compté 22 cadavres. La plupart des
victimes sont des femmes, des enfants et des vieillards.
Plusieurs ont subi d'horribles mutilations : un petit garçon a été décapité,
une femme a eu les ovaires arrachés et le thorax entaillé au niveau du cœur,
un autre a eu un poumon arraché, une jeune fille a été empalée sur un
bâton. Il était
difficile de déterminer l'appartenance ethnique des victimes, mais Nizi
est en plein cœur des territoire des Hemas, l'ethnie minoritaire en Ituri.
Les massacres entre Hemas et Lendus, l'ethnie rivale, majoritaire dans la
région, ont fait plus de 50 000 morts depuis 1999 et forcé plus d'un
demi-million de civils à se déplacer pour fuir les combats. Un regain
d'affrontements ethniques a déclenché, le 11 juin, l'envoi par l'ONU
d'une force de maintien de la paix, composée presque exclusivement de
militaires français, mais dont le mandat est circonscrit à la seule
ville de Bunia et sa banlieue immédiate. Safari, un
habitant du village, a affirmé que le village de Nizi avait été
attaqué dimanche par des milices de Lendus et par les hommes des Forces
armées du peuple congolais (FAPC), une autre milice opérant en Ituri,
commandée par Jérôme Kakwavu. "Ce sont les Lendus et les gens
de Jérôme qui sont venus. Ils étaient très nombreux, a-t-il
expliqué. J'ai fui dans la brousse avec beaucoup d'autres
habitants." En dehors des
militaires français, de quelques hommes qui aidaient Safari à creuser
une tombe et des miliciens de l'Union des patriotes congolais (UPC),
la petite rébellion dominée par les Hemas et qui contrôle Bunia et les
environs de Nizi, le village était encore désert lundi en fin d'après-midi. Avec AFP
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