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Une surconsommation de sucre reliée au vieillissement… 

Senioract.com

16 mars 2009

Canada

Une surconsommation de sucre reliée au vieillissement…

 Nous savions déjà que la réduction de l'apport en calories, du fait par exemple de la réduction de la quantité de sucre ingéré, pouvait prolonger la durée de vie… Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université de Montréal (Canada), dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue scientifique PLoS Genetics, c'est la capacité des cellules à détecter la présence du sucre qui interviendrait dans ce phénomène plutôt que son utilisation. Explications. 


« Le vieillissement est un phénomène complexe dont les mécanismes ne sont pas tous expliqués » soulignent d’entrée de jeu les scientifiques dans leur communiqué. 

Les chercheurs savent toutefois qu'il existe une relation directe entre le vieillissement et l'apport en calories. 

Chez les souris par exemple, une réduction de 50 % de la quantité de calories absorbées dans un régime normal peut se traduire par une augmentation de 40% de la durée de vie. D'où vient cet effet ? 

Au cours de l'étude mentionnée précédemment, le professeur de biochimie Luis Rokeach et l'étudiant Antoine Roux ont fait une découverte étonnante : les cellules de levure desquelles on a retiré le gène d'un détecteur du sucre glucose vivent aussi longtemps que celles ayant un régime faible en glucose. 

En d'autres termes, la durée de vie de la cellule ne dépend pas de son alimentation, mais plutôt de la détection de la nourriture dont elle dispose. On croit en général que le vieillissement découle de la transformation du sucre en énergie. L'étude de Rokeach et Roux propose une nouvelle explication… 

L'apport en calories fait intervenir deux phénomènes évidents : le goût et la digestion. Lorsque les nutriments parviennent aux cellules, un processus analogue se reproduit. Il y a d'abord des senseurs à la surface des cellules qui détectent la présence de glucose. Ensuite, le glucose entre dans les cellules pour être transformé en énergie. 

Pour comprendre le vieillissement, Rokeach et Roux, se sont servis d'une levure comme modèle d'étude. En plus d'être faciles à étudier, les cellules de levure ont des fonctions de base très similaires à celles des cellules humaines et elles vieillissent selon des processus semblables. 

L'équipe de recherche a constaté que la durée de vie des cellules de levure augmentait si on réduisait la présence de glucose dans leur régime. Les chercheurs se sont alors demandé si cette augmentation dépendait de la réduction de la capacité de la cellule à produire de l'énergie ou à la diminution des stimuli via les senseurs du glucose. 

Résultat : les scientifiques ont découvert que les cellules incapables de consommer le glucose comme source d'énergie demeuraient sensibles aux effets pro-vieillissement du glucose à travers sa détection seulement. D'autre part, la suppression du senseur mesurant les niveaux de glucose augmentait sensiblement la durée de vie. 

« Cette étude permet de lever un voile sur les relations entre les maladies associées au vieillissement et la surconsommation de sucre dans les régimes contemporains. Notre recherche ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour combattre les maladies reliées au vieillissement », a déclaré en conclusion le professeur Rokeach. 


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