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Santé : un appel pour améliorer la prise en charge des personnes âgées


Les Echos

26 avril 2010 

France

 

Les plus de 75 ans concentrent 20 % des dépenses de soins. La somme restant à leur charge est élevée. Le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie préconise d'organiser autrement la prise en charge de cette population.

« Organiser autrement » la prise en charge des personnes âgées. C'est le défi auquel la France va faire face au cours des prochaines décennies, pour des raisons médicales, mais aussi économiques. Un défi sur lequel le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie se penche dans un avis publié vendredi. 

Les personnes âgées représentent une forte proportion des dépenses de santé. Le constat est connu, mais le Haut Conseil l'étaie d'une batterie d'indicateurs qui montrent une concentration sur les plus de 75 ans. Ils représentent seulement 8 % de la population mais près de 20 % de la facture. Et les personnes âgées y sont de leur poche pour des sommes non négligeables. Au-delà de 80 ans, la charge moyenne non couverte par l'assurancemaladie obligatoire dépasse les 1.000 euros par personne et par an, « soit plus du double du chiffre moyen sur l'ensemble de la population ». Et cela bien que plus d'une personne sur deux soit alors remboursée à 100 % par la Sécurité sociale au titre du régime des affections de longue durée. Le vieillissement induit une « recomposition de la nature des soins », liée « à l'état de plus grande fragilité physique ou cognitive des personnes âgées ». La proportion de soins infirmiers ou délivrés par les établissements médico-sociaux (maisons de retraite) monte en flèche à partir de 75 ans (voir graphique). 

Dysfonctionnements

Pour le Haut Conseil, une partie de la dépense au grand âge est très probablement « inutile, voire dangereuse, et doit être évitée dans l'intérêt même des personnes concernées ». Cette explosion « s'explique, au moins pour partie, par des dysfonctionnements dans l'organisation des soins ». L'avis pointe « l'addition pas toujours cohérente d'actes et de prescriptions, la succession d'hébergements parfois trop longs, ou trop courts, ou inadaptés, l'accumulation d'examens non conclusifs ». Bref, « une intense mobilisation de moyens, et des conséquences humaines et thérapeutiques décevantes -quelquefois dramatiques ». 

Symptôme le plus flagrant de ces dysfonctionnements, le taux de recours aux urgences des hôpitaux. Plus de 40 % des patients de plus de 85 ans hospitalisés sont d'abord passés par les urgences, alors que ce taux n'est que de 15 % pour les 30-70 ans. « Un écart aussi fort est anormal ». 

« Notre système de soins, très performant dans le traitement de pathologies isolées, est très vite désemparé lorsqu'il s'agit de prendre en charge des sujets polypathologiques et fragiles », décrypte le document. Les besoins du grand âge « n'ont pas pour principale caractéristique d'être coûteux ou mobilisateurs de moyens lourds mais plutôt d'être très complexes ». 

Ces inadaptations « sont à l'origine de coûts qui peuvent, et qui doivent faire l'objet d'un effort de maîtrise ». Il faudrait « plus de coopération, et plus de coordination » entre la médecine de ville, la maison de retraite, l'hôpital et l'entourage familial. Les tâches de coordination des soins devraient être rémunérées. 


L'objectif doit être de réagir plus tôt et « de manière proportionnée » aux signaux d'alerte, « c'est-à-dire sans surréagir par des excès d'actes exploratoires ou de traitements ». Le Haut Conseil préconise le développement d'équipes mobiles de gériatrie, capables d'intervenir en dehors des hôpitaux et la mise en place « chaque fois que possible d'équipements mixtes, sanitaires et médico-sociaux ».
  


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